I. Les deux usages du temps
Peux-tu imaginer ce que cela signifie de n'avoir pas de soucis, pas d'inquiétudes, pas d'anxiétés, mais d'être simplement parfaitement calme et tranquille tout le temps ? Or voilà à quoi sert le temps, à apprendre cela et rien de plus. L'Enseignant de L’Amour Source ne peut pas être satisfait de Son enseignement tant qu'il ne constitue pas tout ton apprentissage. Il n'a pas rempli Sa fonction d'enseignant tant que tu n'es pas devenu un apprenant si constant que tu n'apprends que de Lui. Quand cela se sera produit, tu n'auras plus besoin d'un enseignant ni de temps dans lequel apprendre.
Il
est une source de découragement perçu dont tu souffres peut-être et c'est de
croire que cela prend du temps, et que les résultats de l'enseignement du
Saint-Esprit se situent loin dans le futur. Il n'en est rien. Car le
Saint-Esprit utilise le temps à Sa Propre façon, sans être lié par lui. Le
temps est Son ami en enseignement. Il ne Le gaspille pas, comme il fait de toi.
Tout le gaspillage que le temps
semble apporter n'est dû qu'à ton identification à l'ego, qui utilise le temps
pour soutenir sa croyance en la destruction. Pour l'ego le but est la mort, qui est sa fin.
Mais pour le
Saint-Esprit le but est la vie, qui n'a pas de fin.
L'ego
est un allié du temps, mais pas un ami. Car il est aussi méfiant à l'égard de
la mort que de la vie, et ce qu'il veut pour toi, il ne peut le tolérer. L'ego veut ta mort, mais
pas la sienne. Le résultat de son étrange religion doit donc être la
conviction de pouvoir te poursuivre outre-tombe. Et dans son indésir de te voir
trouver la paix même dans la mort, il t'offre l'immortalité en enfer. Il te
parle du Ciel, mais il t'assure que le Ciel n'est pas pour toi.
Comment
les coupables peuvent-ils espérer le Ciel ?
La croyance en l'enfer est
inéluctable pour ceux qui s'identifient à l'ego. Leurs cauchemars et leurs
peurs y sont tous associés. L'ego enseigne que l'enfer est dans le futur, car
tout son enseignement va dans cette direction. L'enfer est son but. Or il doit engendrer la peur pour
se maintenir lui-même. Encore une fois l'ego essaie, et trop fréquemment
avec succès, de faire les deux, en utilisant la dissociation pour tenir ses
buts contradictoires ensemble, de sorte qu'ils semblent être réconciliés. L'ego
enseigne ainsi : La mort est la fin de tout espoir en ce qui concerne le Ciel.
Or parce que toi et l'ego ne pouvez pas être séparés, et parce qu'il ne peut
concevoir sa propre mort, il te poursuivra encore, parce que la culpabilité est
éternelle. Telle est l'immortalité selon la version de l'ego. Et c'est cela que
sa version du temps soutient.
Le Saint-Esprit enseigne ainsi : Il n'y a pas d'enfer.
Le
Saint-Esprit déferait tout cela maintenant. La peur n'est pas du présent mais seulement du passé et
du futur, qui n'existent pas. Il n'y a pas de peur dans le présent quand
chaque instant se détache clairement, séparé du passé et sans son ombre
s'étirant jusque dans le futur. Chaque instant
est une naissance, propre, non ternie, par laquelle Celui qui est engendré par
l’Absolu émerge du passé dans le présent.
Et le présent s'étend à jamais. Il est si beau et si propre et libre de
culpabilité qu'il n'y a là rien d'autre que le bonheur. Il n'y a plus aucun
souvenir de ténèbres, et l'immortalité et la joie sont maintenant.
Cette
leçon ne prend pas de temps. Car qu'est-ce que le temps sans passé ni futur ?
Il a fallu du temps pour te fourvoyer si complètement, mais il ne faut pas du
tout de temps pour être ce que tu es. Commence à t'exercer dans l'usage du
temps que fait le Saint-Esprit comme aide à l'enseignement vers le bonheur et
la paix. Prends l'instant même, maintenant, et
imagine que c'est tout le temps qu'il y a. Rien ne peut t'atteindre ici qui
vienne du passé, et c'est ici que tu es complètement absous, complètement libre
et entièrement sans condamnation. À partir de cet instant saint dans lequel la
sainteté est née à nouveau, tu avanceras dans le temps sans crainte et sans
sentiment de changement avec le temps.
Le
temps est inconcevable sans changement, or la sainteté ne change pas. Apprends
de cet instant davantage que le simple fait que l'enfer n'existe pas. En cet
instant rédempteur réside le Ciel. Et le Ciel ne changera pas, car la naissance
dans le saint présent est le salut qui délivre du changement. Le changement est
une illusion, enseignée par ceux qui ne peuvent pas se voir non coupables. Il n'y a pas de changement au Ciel parce qu'il n'y a
pas de changement en L’Amour Source. Dans l'instant saint, où tu te vois
toi-même resplendissant de liberté, tu te souviendras de L’Amour Source.
Car se souvenir de Lui, c'est se souvenir de la liberté.
Si
tu es tenté de te décourager en pensant au temps qu'il te faudrait pour changer
d'esprit aussi complètement, demande-toi : « Combien de temps dure un instant ?
» Ce peu de temps, ne pourrais-tu pas le donner au Saint-Esprit pour ton salut
? Il n'en demande pas plus, car Il n'a pas besoin de plus. Il faut bien plus de
temps pour t'enseigner à être désireux de le Lui donner qu'il n'en faut pour
qu'il emploie ce très court instant à t'offrir le Ciel tout entier. En échange
de cet instant, Il Se tient prêt à te donner le souvenir de l'éternité.
Jamais tu ne donneras cet instant saint au Saint-Esprit
au nom de ta délivrance tant que tu seras indésireux de le donner à tes frères
au nom de la leur. Car l'instant
de sainteté est partagé et ne peut pas être à toi seul. Souviens-toi, donc,
quand tu es tenté d'attaquer un frère, que son instant de délivrance est le
tien. Les miracles sont les instants de délivrance que tu offres, et recevras.
Ils témoignent de ton désir d'être délivré, et d'offrir le temps au
Saint-Esprit pour l'usage qu'il en fait.
Combien
de temps dure un instant ?
Il
dure aussi peu pour ton frère que pour toi. Exerce-toi
à donner cet instant béni de liberté à tous ceux qui sont esclaves du temps, et
fais-tu temps un ami pour eux. Leur
instant béni, le Saint-Esprit te le donne par le don que tu en fais. Comme tu
le donnes, Il te l'offre. Ne sois pas indésireux de donner ce que tu voudrais
recevoir de Lui, car tu te joins à Lui en donnant. Dans
la pureté cristalline de la délivrance que tu donnes, est ton évasion
instantanée hors de la culpabilité. Tu dois être saint si tu offres la
sainteté.
Le temps est ton ami, si tu en laisses l'usage au
Saint-Esprit. Il n'a besoin que de très
peu pour te rendre tout le pouvoir de L’Amour Source. Lui Qui transcende le
temps pour toi comprend à quoi sert le temps. La sainteté ne réside pas dans le
temps, mais dans l'éternité. Il n'y eut jamais un instant dans lequel Celui qui
est engendré par l’Absolu pouvait perdre sa pureté. Son état inchangeable est
au-delà du temps, car sa pureté reste à jamais au-delà de l'attaque et sans
variabilité. Dans sa sainteté, le temps s'arrête et ne change pas. Ainsi ce
n'est plus du tout le temps. Car pris en ce seul instant de l'éternelle
sainteté de la création de L’Amour Source, il est transformé en toujours.
II. La fin du doute
L’Ajustement est dans le temps, mais pas pour
le temps. Étant en toi, il est éternel. Ce qui contient le souvenir de L’Amour
Source ne peut pas être lié par le temps. Pas plus que toi. Car à moins que
L’Amour Source ne soit lié, tu ne peux pas l'être. Un instant offert au
Saint-Esprit est offert à L’Amour Source en ton nom, et en cet instant tu
t'éveilleras doucement en Lui. Dans l'instant béni tu lâcheras prise de tout ce
que tu as appris dans le passé, et le Saint-Esprit t'offrira vite l'entière
leçon de la paix.
Qu'est-ce qui peut
prendre du temps, quand tous les obstacles à l'apprentissage ont été enlevés ?
La vérité est si loin au-delà du temps qu'elle survient tout entière d'un coup.
Car de même qu'elle fut créée une, de même son unité ne dépend pas du tout du
temps.
Ne te soucie pas du temps et ne crains pas l'instant de
sainteté qui enlèvera toute peur. Car l'instant de paix est éternel parce
qu'il est sans peur. Il viendra, étant la leçon que L’Amour Source te donne, par l'Enseignant qu'il a
désigné pour traduire le temps en éternité. Béni soit
l'Enseignant de L’Amour Source, Dont la joie est d'enseigner sa sainteté au
saint Fils de L’Amour Source. Sa joie n'est pas contenue dans le temps.
Son enseignement est pour toi parce que Sa joie est tienne. Par Lui tu te tiens
devant l'autel de L’Amour Source, où Il
traduit doucement l'enfer en Ciel. Car c'est seulement au Ciel que L’Amour Source veut que tu sois.
Combien
de temps peut-il falloir pour être là où L’Amour
Source veut que tu sois ? Car tu es là où tu as toujours été et seras
toujours. Tout ce que tu as, tu l'as pour toujours. L'instant béni s'étire pour
englober le temps, comme L’Amour Source
S'étend Lui-même pour t'englober. Toi qui as passé des jours, des heures et
même des années à enchaîner tes frères à ton ego dans une tentative pour
l'appuyer et soutenir sa faiblesse, tu ne perçois pas la Source de la force. En
cet instant saint tu désenchaîneras tous tes frères, et tu refuseras de
soutenir et leur faiblesse et la tienne.
Tu ne te rends pas compte combien
tu as mésusé de tes frères en les voyant comme sources de soutien pour l'ego.
Le résultat est qu'ils témoignent de l'ego dans ta perception et semblent
fournir des raisons pour ne pas en lâcher prise. Or ils sont des témoins
bien plus forts et bien plus convaincants pour le Saint-Esprit. Et ils
soutiennent Sa force. C'est à toi, donc, de choisir s'ils soutiennent l'ego ou
le Saint-Esprit en toi. Et tu reconnaîtras lequel tu as choisi à leurs
réactions. Un Fils de L’Amour Source qui a
été délivré par le Saint-Esprit en un frère est toujours reconnu. Il n'est pas
possible de le nier. Si tu demeures incertain, c'est uniquement parce que tu
n'as pas donné une complète délivrance. Et à cause de cela tu n'as pas donné un
seul instant complètement au Saint-Esprit. Car quand tu l'auras fait, tu seras
sûr de l'avoir fait. Tu en seras sûr parce que Son témoin parlera de Lui avec
tant de clarté que tu entendras et comprendras. Tu douteras jusqu'à ce que tu entendes un seul témoin
que tu auras entièrement délivré par le Saint-Esprit. Et alors tu ne douteras plus.
L'instant
saint ne t'est pas encore arrivé. Or il viendra, et tu le reconnaîtras avec une
parfaite certitude. Nul don de L’Amour Source
n'est reconnu de quelque autre façon. Tu peux t'exercer au mécanisme de
l'instant saint et tu apprendras beaucoup en le faisant. Mais sa lumière
éclatante, étincelante, qui te rendra littéralement aveugle à ce monde par sa
propre vision, tu ne peux pas la fournir. Or la voici, en ce seul instant,
complète, accomplie et donnée tout entière.
Commence dès maintenant à t'exercer à ton petit rôle qui
est de séparer du reste l'instant saint. Tu recevras des instructions très
concrètes au fur et à mesure que tu avanceras. Apprendre à séparer du reste
cette seule seconde, et à la ressentir comme intemporelle, c'est commencer à ressentir
que tu n'es pas séparé.
Ne crains pas de ne pas être aidé en cela.
L'Enseignant de L’Amour Source et Sa leçon
soutiendront ta force. Ce n'est que ta faiblesse qui te quittera dans cet
exercice, car c'est l'exercice du pouvoir de L’Amour
Source en toi. Utilise-le ne serait-ce qu'un instant et tu ne le nieras
jamais plus. Qui peut nier la Présence de ce devant quoi l'univers s'incline,
avec gratitude et joie ? Devant la reconnaissance de l'univers qui En témoigne,
tes doutes doivent disparaître.
III. Petitesse versus immensité
Ne te contente pas de la
petitesse. Mais sois bien sûr de comprendre ce qu'est la petitesse, et
pourquoi tu ne pourrais jamais t'en contenter. La petitesse est l'offrande que tu te fais à toi-même.
Tu offres cela au lieu de l'immensité,
et tu l'acceptes. Tout en ce monde est petit parce que c'est un monde fait de
petitesse, dans l'étrange croyance que la petitesse peut te contenter. Quand tu
aspires à quoi que ce soit en ce monde, croyant que cela t'apportera la paix,
tu te rapetisses et tu te rends aveugle à la gloire. La petitesse et la
gloire sont les choix qui s'offrent à ton aspiration et à ta vigilance. Tu
choisiras toujours l'une aux dépens de l'autre. Or tu ne te rends pas compte,
chaque fois que tu choisis, que ton choix est une évaluation de toi-même. Choisis la petitesse et tu n'auras
pas la paix, car tu te seras jugé toi-même indigne d'elle. Et quoi que
tu offres comme substitut est un don bien trop pauvre pour te satisfaire. Il
est essentiel que tu acceptes le fait, et l'acceptes avec joie, qu'il n'y a
aucune forme de petitesse qui ne puisse jamais te contenter. Tu es libre d'en
essayer autant que tu le souhaites, mais tu ne feras que retarder ton retour
chez toi. Car tu ne seras content que dans l'immensité, qui est ta demeure.
Tu
as une profonde responsabilité envers toi-même, une responsabilité dont tu dois
apprendre à te souvenir en tout temps.
La leçon peut paraître dure au début, mais tu apprendras
à l'aimer quand tu te rendras compte qu'elle est vraie et qu'elle ne fait que
rendre hommage à ta puissance. Toi qui as cherché et trouvé la
petitesse, souviens-toi de ceci : Chaque décision que tu prends découle de ce
que tu penses être et représente la valeur que tu t'accordes à toi-même. Crois que le petit peut te contenter,
et en te limitant tu ne seras pas satisfait. Car ta fonction n'est pas petite, et ce n'est
qu'en trouvant ta fonction et en la remplissant que tu peux échapper de la
petitesse.
Rester parfaitement conscient de ton immensité dans un
monde de petitesse, c'est une tâche que les petits ne peuvent entreprendre. Or voilà ce qui est demandé de toi, en hommage à
ton immensité et non à ta petitesse. Et ce n'est pas non plus seulement de toi
que cela est demandé. La puissance de L’Amour
Source soutiendra chaque effort que tu fais au nom de Son cher Fils.
Cherche le petit, et tu te nies à toi-même Sa puissance. L’Amour Source n'est pas désireux que Son Fils
soit content de moins que tout. Car Il n'est pas content sans Son Fils, et Son
Fils ne peut se contenter de moins que ce que son Père lui a donné.
Je t'ai demandé plus
tôt : « Voudrais-tu être l'otage de l'ego ou l'hôte
de L’Amour Source ?» Laisse le Saint-Esprit te poser cette question chaque fois
que tu prends une décision. Car chaque décision que tu prends y répond,
et conséquemment invite la tristesse ou la joie. Quand L’Amour
Source S'est donné à toi en ta création, Il t'a établi pour toujours
comme Son hôte. Il ne t'a pas quitté, et tu ne L'as pas quitté. Toutes tes
tentatives pour nier Son immensité, et faire de Son Fils l'otage de l'ego, ne
peuvent pas rendre petit celui que L’Amour Source
a joint à Lui-même. Chaque décision que tu
prends est pour le Ciel ou pour l'enfer, et ce que tu as choisi devient ce dont
tu as conscience.
Le Saint-Esprit peut
tenir ton immensité, lavée de toute petitesse, clairement et en parfaite
sécurité dans ton esprit, intouchée par chaque petit don que le monde de la
petitesse voudrait t'offrir. Mais pour cela, tu ne peux pas te ranger contre
Lui dans ce qu'il veut pour toi. Décide de choisir L’Amour
Source par Lui. Car la petitesse, et la croyance que tu peux te
contenter de petitesse, sont des décisions que tu prends à ton sujet. La
puissance et la gloire qui viennent de L’Amour
Source et résident en toi sont pour tous ceux qui, comme toi, se
perçoivent eux-mêmes petits, et croient que la petitesse peut être gonflée
jusqu'à devenir un sentiment d'immensité capable de les contenter. Ne donne pas
la petitesse et ne l'accepte pas non plus. Tout honneur est dû à l'hôte de L’Amour Source. Ta
petitesse te trompe, mais ton immensité est de Celui Qui demeure en toi, et en
Qui tu demeures. Ne touche personne, donc, avec petitesse au Nom du
Christ, Hôte éternel de Son Père.
En
cette saison (Noël) qui célèbre la naissance de la sainteté en ce monde,
joins-toi à moi qui ai décidé de choisir la sainteté pour toi. Notre tâche,
ensemble, est de rendre la conscience de son immensité à l'hôte que L’Amour Source a désigné pour Lui-même. Faire le
don de L’Amour Source, cela est au-delà de
toute ta petitesse, mais pas au-delà de toi. Car L’Amour
Source voudrait Se donner Lui-même à travers toi. Il va de toi
vers chacun et par-delà chacun vers les créations de Son Fils, mais sans te
quitter. Bien au-delà de ton petit monde mais toujours en toi, Il S'étend à
jamais. Or Il amène toutes Ses extensions à toi, qui es Son hôte.
Est-ce un sacrifice de laisser la petitesse derrière toi
et de ne plus errer en vain ? Ce n'est pas un sacrifice de s'éveiller à
la gloire. Mais c'est un sacrifice d'accepter moins que la gloire. Apprends que
tu dois être digne du Prince de la Paix, né en toi en l'honneur de Celui Dont
tu es l'hôte. Tu ne connais pas ce que l'amour signifie parce que tu as cherché
à l'acheter avec de petits dons, l'estimant ainsi trop petitement pour en
comprendre l'immensité. L'amour n'est pas petit et l'amour demeure en toi, car
tu es Son hôte.
Saint
enfant de L’Amour Source, quand
apprendras-tu que seule la sainteté peut te contenter et te donner la paix ?
Souviens-toi que tu n'apprends pas pour toi seul, pas plus que je ne l'ai fait.
C'est parce que j'ai appris pour toi que tu peux apprendre de moi. Je ne
voudrais t'enseigner que ce qui t'appartient, afin qu'ensemble nous puissions
remplacer la misérable petitesse qui lie l'hôte de L’Amour
Source à la culpabilité et à la faiblesse par l'heureuse prise de
conscience de la gloire qui est en lui. Ma naissance en toi est ton éveil à la
grandeur. Ne m'accueille pas dans une crèche mais
dans l'autel à la sainteté, où demeure la sainteté dans une paix parfaite.
Mon Royaume n'est pas de ce monde parce
qu'il est en toi. Et tu es de ton Père. Joignons-nous en l'honneur de toi, qui
dois rester à jamais au-delà de la petitesse.
Décide de choisir
avec moi, qui ai décidé de demeurer avec toi.
J'ai
la même volonté que mon Père, connaissant que Sa Volonté est constante et à
jamais en paix avec elle-même. Tu ne seras content que de Sa Volonté. N'accepte
rien de moins, et souviens-toi que tout ce que j'ai appris t'appartient. Ce que
mon Père aime, je l'aime comme Il l'aime, et je ne peux pas plus l'accepter
pour ce que ce n'est pas, qu'il ne le peut. Et toi non plus. Quand tu auras appris à accepter ce que tu es, tu ne
feras plus de dons à t'offrir à toi-même, car tu connaîtras que tu es complet,
n'ayant besoin de rien, et incapable d'accepter quoi que ce soit pour toi-même.
Mais tu donneras avec joie, ayant reçu. L'hôte de L’Amour Source n'a pas besoin
de chercher pour trouver quoi que ce soit.
Si
tu es entièrement désireux de laisser le salut au plan de L’Amour Source, et indésireux de tenter de saisir
toi-même la paix, le salut te sera donné. Or ne pense pas que tu puisses
substituer ton plan au Sien. Plutôt, joins-toi à moi dans le Sien, afin que
nous délivrions tous ceux qui voudraient rester liés, proclamant ensemble que Celui qui est engendré par l’Absolu est Son hôte.
Ainsi nous ne laissons personne oublier ce dont tu voudrais te souvenir. Et
ainsi tu t'en souviendras.
N'appelle en chacun que le souvenir de L’Amour Source, et
du Ciel qui est en lui. Car là où tu voudrais que ton frère soit, là aussi tu
penseras être. N'entends pas son appel à l'enfer et à la petitesse mais
seulement son appel au Ciel et à la grandeur. N'oublie pas que son appel
est le tien et réponds-lui avec moi. La puissance de L’Amour
Source est à jamais du côté de Son hôte, car elle protège uniquement la
paix dans laquelle Il demeure. Ne dépose pas la petitesse devant Son saint
autel, qui s'élève au-dessus des étoiles jusqu'au Ciel, à cause de ce qui lui
est donné.
IV. S'exercer à l'instant saint
Ce
cours n'est pas au-delà d'un apprentissage immédiat, à moins que tu ne croies
que ce que L’Amour Source veut prend du
temps. Et cela signifie seulement que tu préfères retarder la reconnaissance du
fait que telle est Sa Volonté. L'instant saint est cet instant-ci et chaque
instant. Celui que tu veux pour l'être l'est. Celui que tu ne veux pas pour
l'être est perdu pour toi. À toi de décider quand il l'est. Ne le retarde pas.
Car au-delà du passé et du futur, où tu ne le trouveras pas, il est là qui scintille,
prêt à être accepté par toi. Or tu ne peux pas avoir la joie d'en prendre
conscience tant que tu n'en veux pas, car il contient ton entière délivrance de
la petitesse.
Ta pratique doit donc reposer sur ton désir de lâcher
prise de toute petitesse. L'instant où l'immensité se fait jour en toi
n'est pas plus éloigné que ton désir de lui. Aussi longtemps que tu ne le
désires pas et chéris plutôt la petitesse, dans cette mesure il est loin de
toi. Dans la mesure où tu le veux, tu le rapproches de toi. Ne pense pas que tu
puisses trouver le salut à ta façon et l'avoir.
Abandonne chaque plan que tu as fait pour ton salut en
échange de celui de L’Amour Source. Le Sien te contentera, et rien d'autre ne
peut t'apporter la paix. Car la paix est de L’Amour Source, et de nul autre que
Lui. Sois humble devant Lui et grand pourtant en Lui. Et n'estime
aucun plan de l'ego avant le plan de L’Amour Source.
Car tu laisses vacante ta place dans Son plan, que tu dois remplir si tu veux
te joindre à moi, par ta décision de te joindre à tout autre plan que le Sien.
Je t'appelle à remplir ton saint rôle dans
le plan qu'il a donné au monde pour sa délivrance de la petitesse. L’Amour Source voudrait que Son hôte demeure en
parfaite liberté. Toute allégeance à un plan de salut à part de Lui diminue la
valeur de Sa Volonté pour toi dans ton propre esprit. Et pourtant c'est ton
esprit qui est Son hôte.
Dans
ta pratique, essaie d'abandonner chaque plan que tu as accepté pour trouver
l'immensité dans la petitesse. Elle n'est pas là. Utilise l'instant
saint uniquement pour reconnaître que tu ne peux pas connaître seul où elle
est, et ne peux que te tromper toi-même.
La raison pour laquelle ce cours est simple, c'est que la
vérité est simple. La complexité est de l'ego et n'est rien de plus qu'une
tentative de l'ego pour obscurcir l'évidence. L’instant saint est un
temps pendant lequel tu reçois et donnes une communication parfaite. Cela
signifie, toutefois, que c'est un temps pendant lequel ton esprit est ouvert, à
la fois pour recevoir et pour donner. C'est la
reconnaissance de ce que tous les esprits sont en communication. Par
conséquent, il ne cherche pas à changer quoi que ce soit mais simplement à tout
accepter.
Comment
peux-tu faire cela quand tu préfères avoir des pensées privées et les garder ?
La seule façon d'y arriver serait de nier la communication parfaite qui fait de
l'instant saint ce qu'il est. Tu crois que tu peux abriter des pensées que tu
n'aurais pas à partager, et que le salut consiste à garder des pensées pour toi
seul. Car dans les pensées privées, qui ne sont connues que de toi, tu penses
trouver une façon de garder ce que tu voudrais avoir seul, tout en partageant
ce que tu voudrais partager. Et ensuite tu te demandes comment il se
fait que tu n'es pas pleinement en communication avec ceux qui t'entourent, et
avec L’Amour Source Qui vous entoure tous
ensemble.
Chaque pensée que tu voudrais garder cachée coupe la
communication, parce que c'est ce que tu veux. Il est impossible de
reconnaître la communication parfaite tant que rompre la communication a de la
valeur pour toi. Demande-toi honnêtement : «
Est-ce que je veux avoir une communication parfaite, et suis-je entièrement
désireux de lâcher prise pour toujours de tout ce qui interfère avec elle ?» Si
la réponse est non, alors que le Saint-Esprit soit prêt à te la donner ne
suffit pas pour la faire tienne, car tu n'es pas prêt à la partager avec Lui.
Et elle ne peut pas venir dans un esprit qui a décidé de s'y opposer. Car
l'instant saint est donné et reçu avec un même désir, étant l'acceptation de
l'unique Volonté qui gouverne toute pensée.
La condition nécessaire de l'instant saint ne requiert
pas que tu n'aies pas de pensées qui ne soient pures. Mais cela requiert que tu
n'en aies aucune que tu veuilles garder. Ce n'est pas toi qui as fait
l'innocence. Elle t'est donnée à l'instant où tu la veux. Il n'y aurait pas d'Ajustement
s'il n'en était pas besoin. Tu ne seras pas capable d'accepter la
communication parfaite tant que tu voudrais te la cacher à toi-même. Car ce que
tu voudrais cacher t'est caché. Dans ta pratique, donc, essaie seulement
d'être vigilant contre la tromperie, et ne cherche pas à protéger les pensées
que tu voudrais garder pour toi. Laisse la pureté du Saint-Esprit les dissiper
et amène toute ta conscience à être prête pour la pureté qu'il t'offre. Ainsi
il te rendra prêt à reconnaître que tu es l'hôte de L’Amour
Source, et n'es l'otage de rien ni de personne.
V. L'instant saint et les relations particulières
L'instant saint
est le plus utile mécanisme d'apprentissage du Saint-Esprit pour t'enseigner la
signification de l'amour. Car son but est de suspendre entièrement le
jugement. Le jugement repose toujours sur le passé, car
l'expérience passée est la base sur laquelle tu juges. Le jugement devient
impossible sans le passé, car sans lui tu ne comprends rien. Tu n'essaierais
pas de juger, parce qu'il t'apparaîtrait très clairement que tu ne comprends
pas ce que signifie quoi que ce soit. Tu as peur de cela parce que tu crois que
sans l'ego, tout serait chaos. Or je t'assure que sans l'ego, tout serait
amour.
Le passé est le
principal mécanisme d'apprentissage de l'ego, car c'est dans le passé que tu as
appris à définir tes propres besoins et acquis les méthodes pour les satisfaire
comme bon te semble. Nous avons dit que limiter l'amour à une partie de la
Filialité, c'était faire entrer la culpabilité dans tes relations, et ainsi les
rendre irréelles
Tu
ne peux pas aimer des parties de la réalité et comprendre ce que l'amour
signifie. Si tu veux aimer différemment de L’Amour
Source, Qui ne connaît pas d'amour particulier, comment peux-tu le
comprendre ? Croire que des
relations particulières, avec un amour particulier, peuvent
t'offrir le salut, c'est croire que la séparation est le salut. Car
c'est dans l'égalité complète de l’Ajustement que
réside le salut. Comment peux-tu décider que certains aspects particuliers de
la Filialité peuvent te donner plus que d’autres ? Le passé t'a enseigné cela.
Or l'instant saint t'enseigne qu'il n'en est rien.
À
cause de la culpabilité, toutes les relations particulières contiennent des
éléments de peur. C'est pourquoi elles passent et changent si fréquemment.
Elles ne sont pas fondées sur le seul amour inchangeable. Et l'amour, où la
peur est entrée, n'est pas fiable parce qu'il n'est pas parfait. Dans Sa
fonction d'Interprète de ce que tu as fait, le Saint-Esprit utilise les
relations particulières, que tu as choisies pour soutenir l'ego, comme
expériences d'apprentissage indiquant la vérité. Sous Sa direction, chaque
relation devient une leçon d'amour.
Le Saint-Esprit connaît que personne n'est particulier. Or
Il perçoit aussi que tu as fait des relations particulières, qu'il voudrait
purifier et ne pas te laisser détruire. Si peu sainte que soit la raison pour
laquelle tu les as faites, Il peut les traduire en sainteté en enlevant autant
de peur que tu Le laisseras enlever. Tu peux
confier n'importe quelle relation à Ses soins et être sûr qu'il n'en résultera
pas de la douleur, si tu Lui offres ton désir de ne lui faire servir aucun
autre besoin que le Sien. Toute la culpabilité en elle vient de l'usage
que tu en fais. Tout l'amour du Sien. N'aie pas
peur, donc, de lâcher prise de tes besoins imaginaires, qui détruiraient la
relation. Ton seul besoin est le Sien.
Toute
relation que tu voudrais substituer à une autre n'a pas été offerte au
Saint-Esprit pour Son usage. Il n'y a pas de substitut à l'amour.
L'ego
fait des relations un usage si fragmentaire qu'il va fréquemment encore plus
loin : une partie d'un aspect convient à ses fins tandis qu'il préfère des
parties différentes d'un autre aspect. Il assemble ainsi la réalité selon ses
propres capricieuses préférences, t'offrant à rechercher une image à quoi rien
ne ressemble. Car il n'y a rien au Ciel ou sur terre qui lui ressemble, et tu
as beau en chercher la réalité, tu ne peux pas la trouver parce qu'elle n'est
pas réelle.
Chacun
sur terre a formé des relations particulières, et bien qu'il n'en soit pas
ainsi au Ciel, le Saint-Esprit connaît comment leur apporter une touche de Ciel
ici. Dans l'instant saint personne n'est
particulier, car tes besoins personnels n'empiètent sur personne pour faire
paraître tes frères différents. Sans les valeurs du passé, tu verrais qu'ils
sont tous les mêmes et pareils à toi. Et tu ne verrais pas non plus de
séparation entre toi et eux. Dans l'instant saint, tu vois dans chaque relation
ce qu'elle sera quand tu ne percevras que le présent.
L’Amour Source te connaît maintenant. Il ne
Se souvient de rien, t’ayant toujours connu exactement comme Il te connaît
maintenant. L'instant saint reflète Sa connaissance en sortant toute perception
du passé, enlevant ainsi le cadre de référence que tu as bâti et dont tu te
sers pour juger tes frères. Une fois que celui-ci a disparu, le Saint-Esprit
lui substitue Son cadre de référence. Son cadre de référence est simplement L’Amour Source. En cela seulement réside
l'intemporalité du Saint-Esprit. Car dans l'instant
saint, libre du passé, tu vois que l'amour est en toi, et tu n'as pas besoin de
chercher au-dehors pour dérober l'amour coupablement là où tu pensais qu'il
était.
Toutes tes relations sont bénies dans l'instant saint,
parce que la bénédiction n'est pas limitée. Dans l'instant saint la Filialité
profite en ne faisant qu'un, et unie dans ta bénédiction, elle devient une pour
toi. La signification de l'amour est la signification que L’Amour Source lui a donnée. Donne-lui n'importe
quelle signification à part la Sienne et il est impossible de le comprendre. L’Amour Source aime chaque frère comme Il t'aime,
ni moins ni plus. Il a besoin de tous pareillement, et toi aussi. Dans le
temps, il t'a été dit d'offrir des miracles sous ma direction, et de laisser le
Saint-Esprit t'apporter ceux qui cherchent à te trouver. Or dans l'instant saint tu t'unis directement à L’Amour
Source, et tous tes frères se joignent dans le Christ. Ceux qui sont joints
dans le Christ ne sont aucunement séparés. Car le Christ est le Soi que la
Filialité partage, comme L’Amour Source partage Son Soi avec le Christ.
Penses-tu que tu
peux juger le Soi de L’Amour Source ? L’Amour Source L'a créé au-delà du jugement, dans
Son besoin d'étendre Son Amour. Avec l'amour en toi, tu n'as aucun besoin sauf
celui de l'étendre. Dans l'instant saint il n'y a
pas de conflit de besoins, car il n'y en a qu'un. Car l'instant saint s'étire
jusqu'à l'éternité, et jusqu'à l'Esprit de L’Amour Source. Et c'est là
seulement que l'amour a une signification, et là seulement qu'il peut être
compris.
VI. L'instant saint et les lois de L’Amour Source
Il
est impossible d'utiliser une relation aux dépens d'une autre sans éprouver de
la culpabilité. Il est également impossible de condamner une partie d'une
relation et d'y trouver la paix. Sous la direction
du Saint-Esprit, toutes les relations sont vues comme des engagements totaux,
et pourtant elles n'entrent aucunement en conflit les unes avec les autres. Une
foi parfaite en chacune d'elles, pour sa capacité de te satisfaire
complètement, ne peut venir que d'une foi parfaite en toi-même. Et cela tu ne peux l'avoir tant
que reste la culpabilité. Or il y aura de la culpabilité aussi longtemps
que tu acceptes, et chéris, la possibilité de faire d'un frère ce qu'il n'est
pas, parce que c'est ainsi que tu le voudrais.
Tu
as si peu de foi en toi-même parce que tu es indésireux d'accepter le fait que
l'amour parfait est en toi. Ainsi tu cherches au-dehors ce que tu ne peux pas
trouver au-dehors. Je t'offre la foi parfaite que
j'ai en toi, à la place de tous tes doutes. Mais n'oublie pas que ma foi doit être
en tous tes frères aussi parfaite qu'elle l'est en toi, sinon le don pour toi
serait limité. Dans l'instant saint nous partageons notre foi dans Celui qui est engendré par l’Absolu parce que nous
reconnaissons, ensemble, qu'il en est entièrement digne, et en appréciant sa
valeur, nous ne pouvons pas douter de sa sainteté. Et ainsi nous l'aimons.
Toute séparation disparaît quand la sainteté est
partagée. Car la sainteté est pouvoir, et en la partageant, elle gagne en
force. Si tu cherches
satisfaction dans l'assouvissement de tes besoins tels que tu les perçois, tu
dois croire que la force vient d'autrui, et que ce que tu gagnes, il le perd.
Il faut toujours que quelqu'un perde si tu te perçois toi-même comme faible.
Dans le monde du manque, l'amour
n'a pas de signification et la paix est impossible. Car gain et perte sont tous deux
acceptés, et ainsi nul n'est conscient que l'amour parfait est en lui.
Dans l'instant saint tu reconnais l'idée de l'amour en toi, et tu unis cette
idée à l'Esprit qui l'a pensée, et qui ne pouvait pas l'abandonner. En la
tenant en lui-même, il n'y a pas de perte. Ainsi l'instant saint devient
une leçon sur la façon de tenir tous tes frères dans ton esprit en faisant
l'expérience non de la perte mais de la complétude. De là il suit que tu peux
seulement donner. Et cela est amour, car cela seul est naturel selon les
lois de L’Amour Source. Dans l'instant saint les lois de L’Amour Source
prévalent, et elles seules ont une signification. Les lois de ce monde cessent
d'avoir la moindre signification. Lorsque Celui qui est engendré par l’Absolu accepte
les lois de L’Amour Source comme étant sa propre joyeuse volonté, il est
impossible qu'il soit lié, ou limité en aucune façon. En cet instant il est
aussi libre que L’Amour Source le veut. Car à l'instant où il refuse d'être
lié, il n'est pas lié. Dans l'instant saint, il n'arrive rien qui n'ait
toujours été. Seulement le voile qui était tiré sur la réalité est levé. Rien
n'a changé.
Or la prise de
conscience de cette inchangeabilité vient rapidement comme le voile du temps
est écarté. Nul ne peut, qui n'a pas encore fait l'expérience du lever du
voile, qui ne s'est pas senti irrésistiblement attiré par la lumière qui est
derrière, avoir foi en l'amour sans peur. Or le Saint-Esprit te donne cette
foi, parce qu'il me l'a offerte et je l'ai acceptée. Ne crains pas que
l'instant saint te soit refusé, car je ne l'ai pas refusé. Et par moi le
Saint-Esprit te le donne, comme tu le donneras. Ne laisse aucun besoin que tu
perçois obscurcir ton besoin de cela. Car dans l'instant saint tu reconnaîtras
le seul besoin que partagent également les Fils de L’Amour
Source, et l'ayant reconnu, tu te joindras à moi pour offrir ce dont il
est besoin.
C'est par nous que la paix viendra. Joins-toi à
moi dans l'idée de la paix, car en idées les esprits peuvent communiquer. Si
tu voulais te donner toi-même comme ton Père donne Son Soi, tu arriverais à
comprendre la Nature du Soi. Et en cela la signification de l'amour est
comprise. Mais souviens-toi que comprendre est de l'esprit, et seulement de
l'esprit. La connaissance est donc de l'esprit, et ses conditions sont avec
elle dans l'esprit. Si tu n'étais pas une idée, et rien qu'une idée, tu ne
pourrais pas être en pleine communication avec tout ce qui a toujours été. Or
aussi longtemps que tu préfères être autre chose, ou voudrais tenter de n'être
rien d'autre et autre chose à la fois, tu ne te souviendras pas du langage de
la communication, que tu connais parfaitement.
Dans l'instant saint vient le souvenir de L’Amour Source,
et avec Lui le souvenir du langage de la communication avec tous tes frères.
Car vous vous souvenez de la communication ensemble, comme de la vérité. Il n'y
a pas d'exclusion dans l'instant saint parce que le passé a disparu, et avec
lui disparaît toute la base de l'exclusion. Sans sa source, l'exclusion
disparaît. Et cela permet à ta Source, et à Celle de tous tes frères, de la
remplacer dans ta conscience.
L’Amour Source et le pouvoir de L’Amour Source prendront
Leur juste place en toi, et tu feras l'expérience de la pleine communication
des idées avec les idées. Par ton aptitude à faire cela, tu apprendras
ce que tu dois être, car tu commenceras à comprendre ce qu'est ton Créateur et
ce qu'est Sa création avec Lui.
VII. L'inutile sacrifice
Au-delà
de la piètre attraction de la relation d'amour particulière, et toujours
obscurcie par celle-ci, est la puissante attraction du Père sur Son Fils. Il
n'y a pas d'autre amour qui puisse te satisfaire, parce qu'il n'y a pas
d'autre amour. C'est le seul amour qui soit pleinement donné et pleinement
rendu. Étant complet, il ne demande rien. Étant entièrement pur, tous ceux qui
sont joints en lui ont tout. Ce n'est la base d'aucune relation où entre l'ego.
Car chaque relation dans laquelle l'ego s'embarque est particulière.
L'ego n'établit des relations que
pour obtenir quelque chose. Et il voudrait que le donneur lui reste lié par la
culpabilité. Quelle que soit la relation, il est impossible que l'ego y
entre sans colère, car l'ego croit que la colère fait des amis. Ce n'est pas ce
qu'il dit, mais c'est son but. Car l'ego croit réellement qu'il peut obtenir et garder en rendant
coupable. Voilà son unique attraction, une attraction si faible
qu'elle n'aurait pas du tout de prise, sauf que personne ne la reconnaît. Car
il semble toujours que c'est par l'amour que l'ego attire, or il n'exerce
aucune attraction sur quiconque perçoit que c'est par la culpabilité qu'il
attire.
L'attraction maladive de la
culpabilité doit être reconnue pour ce qu'elle est. Puisqu'elle a été rendue
réelle pour toi, il est essentiel que tu la regardes clairement et que tu
apprennes, en lui retirant ton investissement, à en lâcher prise. Nul ne
choisirait de lâcher prise de ce qu'il croit avoir de la valeur. Or
l'attraction de la culpabilité n'a de la valeur pour toi que parce que tu n'as
pas regardé ce qu'elle est et l'as jugée complètement dans le noir. Quand nous
la porterons à la lumière, tu te demanderas seulement pourquoi tu n’as jamais
pu vouloir d'elle. Tu n'as rien à perdre à regarder les yeux grand-ouverts, car
une telle laideur n'a pas sa place dans ton saint esprit. Cet hôte de L’Amour Source ne peut avoir là de réel
investissement.
Nous
avons dit plus tôt que l'ego tente de maintenir et d'augmenter la culpabilité,
mais de telle façon que tu ne reconnaisses pas ce qu'elle te ferait. Car la doctrine fondamentale de
l'ego est que ce que tu fais aux autres, tu y as échappé. L'ego ne veut de bien
à personne. Or sa survie dépend de ta croyance que tu es exempté de ses
intentions mauvaises. Par
conséquent, il te conseille que si tu es son hôte, cela te permettra de diriger
sa colère vers l'extérieur et ainsi de te protéger. Il s'embarque donc
dans une interminable et infructueuse chaîne de relations particulières, de
colère forgée et vouée à cette unique et insane croyance : que plus tu investis
de la colère à l'extérieur de toi, plus tu es en sécurité.
C'est
cette chaîne qui lie Celui qui est engendré par
l’Absolu à la culpabilité, et c'est cette chaîne que le Saint-Esprit
voudrait ôter de son esprit saint. Car la chaîne de sauvagerie n'a pas sa place
autour de l'hôte choisi de L’Amour Source,
qui ne peut se faire l'hôte de l'ego. Au nom de sa délivrance, et au Nom de
Celui Qui voudrait le délivrer, regardons de plus près les relations que l'ego
combine, et laissons le Saint-Esprit les juger véritablement. Car il est
certain que si tu les examines, tu les Lui offriras avec joie. Ce qu'il peut en
faire, tu ne le sais pas, mais tu deviendras désireux de le découvrir si tu es
d'abord désireux de percevoir ce que tu en as fait.
D'une façon ou d'une autre, chaque
relation que fait l'ego est fondée sur l'idée qu'en se sacrifiant lui-même, il
devient plus gros. Le « sacrifice », qu'il considère comme une purification,
est en fait la racine de son amer ressentiment. Car il préférerait
attaquer directement, et éviter de retarder ce qu'il veut réellement. Or l'ego
reconnaît la « réalité » telle qu'il la voit, et il admet que personne ne
pourrait interpréter une attaque directe comme de l'amour. Or rendre coupable,
c'est une attaque directe, même si cela n'en a pas l'air. Car les coupables
s'attendent à l'attaque, et l'ayant cherchée, c'est ce qui les attire.
Dans
ces relations non saines, l'attraction de ce que tu ne veux pas semble être
beaucoup plus forte que l'attraction de ce que tu veux. Car chacun pense avoir
sacrifié quelque chose à l'autre, et pour cela il le hait. Il pense pourtant
que c'est ce qu'il veut. Il n'est pas du tout amoureux de l'autre. Il croit
simplement qu'il est amoureux du sacrifice. Et pour ce sacrifice, qu'il exige
de lui-même, il exige que l'autre accepte la culpabilité et se sacrifie
lui-même aussi. Le pardon devient impossible, car l'ego croit que pardonner à
un autre, c'est le perdre. C'est seulement par l'attaque sans le pardon que
l'ego peut s'assurer de la culpabilité qui maintient la cohésion de toutes ses
relations.
Souffrance et sacrifice sont les
dons avec lesquels l'ego voudrait bénir toutes les unions. Et ceux qui sont
unis à son autel acceptent la souffrance et le sacrifice comme prix de leur union.
Dans ces alliances coléreuses, nées de la peur de la solitude et pourtant
vouées à la continuation de la solitude, chacun cherche à soulager sa
culpabilité en l'augmentant chez l'autre. Car chacun croit que cela
diminue la culpabilité en lui. Il semble toujours que l'autre est en train de
l'attaquer et de le blesser, peut-être avec des riens, peut-être «
inconsciemment », mais jamais sans exiger de sacrifice. La furie de ceux qui
sont joints à l'autel de l'ego excède de beaucoup la conscience que tu en as.
Car de ce que l'ego veut réellement, tu ne te rends pas compte.
Chaque fois que tu es en colère,
tu peux être sûr que tu as formé une relation particulière que l'ego a « bénie
», car la colère est sa bénédiction. La colère prend de
nombreuses formes, mais elle ne peut pas tromper longtemps ceux qui apprendront
que l'amour n'apporte aucune culpabilité, et que ce qui apporte la culpabilité
ne peut pas être l'amour et doit être la colère. Toute colère n'est rien de plus qu'une tentative pour
amener quelqu'un à se sentir coupable, et cette tentative est la seule base
qu'accepte l'ego pour les relations particulières. La culpabilité est le
seul besoin qu'a l'ego, et aussi longtemps que tu t'identifies à lui, la
culpabilité reste attirante pour toi. Or souviens-toi de ceci : être avec un
corps, ce n'est pas communiquer. Et si tu penses que ce l'est, tu te sentiras
coupable à propos de la communication et tu auras peur d'entendre le
Saint-Esprit, reconnaissant dans Sa Voix ton propre besoin de communiquer.
Le
Saint-Esprit ne peut pas t'enseigner à travers la peur. Et comment peut-Il
communiquer avec toi tant que tu crois que communiquer, c'est t’esseuler ?
Manifestement, il est malsain de croire qu'en communiquant, tu seras abandonné.
Et pourtant beaucoup le croient.
L'illusion
de l'autonomie du corps et de son aptitude à vaincre la solitude n'est que le
fonctionnement du plan de l'ego pour établir sa propre autonomie. Aussi
longtemps que tu croiras qu'être avec un corps, c'est avoir de la compagnie, tu
te sentiras forcé d'essayer de garder ton frère dans son corps, tenu là par la
culpabilité. Et tu verras la sécurité dans la culpabilité et le danger dans la
communication. Car l'ego enseignera toujours que la solitude est résolue par la
culpabilité, et que la communication est la cause de la solitude. Malgré
l'évidente insanité de cette leçon, beaucoup l'ont apprise.
Le pardon réside dans la communication aussi sûrement que
la damnation réside dans la culpabilité. C'est la fonction d'enseignant
du Saint-Esprit d'instruire ceux qui croient que la communication est la
damnation que la communication est le salut.
Et Il le fera, car le pouvoir de L’Amour Source en Lui et en toi sont joints en une
relation réelle, si sainte et si forte qu'elle peut vaincre même cela sans
peur.
C'est
par l'instant saint que ce qui semble impossible est accompli, montrant à
l'évidence que ce n'est pas impossible. Dans
l'instant saint la culpabilité n'exerce pas d'attraction, puisque la
communication a été rétablie. Et la culpabilité, dont le seul but est
d'interrompre la communication, n'a aucune fonction ici. Ici il n'y a pas de
dissimulation, ni de pensées privées. Le désir de communiquer attire à lui la
communication et vainc complètement la solitude. Il y a ici un pardon
complet, car il n'y a aucun souhait d'exclure quiconque de ta complétude, dans
la soudaine reconnaissance de la valeur du rôle qu'il y joue. Dans la
protection de ton entièreté, tous sont invités et bienvenus. Et tu comprends
que ta complétude est celle de L’Amour Source,
Dont le seul besoin est que tu sois complet. Car ta complétude te fait Sien en
ta conscience. Et c'est ici que tu fais l'expérience d'être tel que tu as été
créé, et tel que tu es.
VIII. La seule relation réelle
L'instant
saint ne remplace pas le besoin d'apprendre,
car le Saint-Esprit ne doit pas te quitter en tant qu'enseignant tant que
l'instant saint ne s'est pas étendu bien au-delà du temps. Pour une tâche
d'enseignement comme la Sienne, Il doit tout utiliser en ce monde pour ta
délivrance. Il doit Se ranger avec chaque signe ou chaque gage de ton désir
d'apprendre de Lui ce que doit être la vérité. Il est prompt à utiliser tout ce
que tu Lui offres pour cela. La préoccupation et le soin qu'il a de toi sont
illimités. Face à ta peur du pardon, qu'il perçoit aussi clairement qu'il
connaît que le pardon est délivrance, Il t'enseignera à te souvenir que le
pardon n'est pas une perte, mais ton salut. Et que dans le pardon complet, où
tu reconnais qu'il n'y a rien à pardonner, tu es absous complètement.
Écoute-Le avec joie,
et apprends de Lui que tu n'as pas du tout besoin de relations particulières.
Tu ne cherches en elles que ce que tu as jeté. Et par elles jamais tu
n'apprendras la valeur de ce que tu as jeté, mais désires encore de tout ton
cœur. Joignons-nous pour faire ensemble de l'instant saint tout ce qui est, en
désirant qu'il soit tout ce qui est. Celui
qui est engendré par l’Absolu a tant besoin de ton désir d'aspirer à
cela que tu ne saurais concevoir si grand besoin. Voilà le seul besoin que L’Amour Source et Son Fils partagent, et qu'Ils
ont pour volonté de satisfaire ensemble. Tu n'es pas seul en cela. La volonté
de tes créations t'appelle à partager avec elles ta volonté. Tourne-toi, donc,
en paix, de la culpabilité vers L’Amour Source
et vers elles.
N'entre
en relation qu'avec ce qui ne te quittera jamais, et ce que tu ne peux jamais
quitter. La solitude du Fils de L’Amour Source
est la solitude de son Père. Ne refuse pas la conscience de ta complétude, et
ne cherche pas à te la rendre toi-même. Ne crains pas de confier ta rédemption
à l'Amour de ton Rédempteur. Il n'échouera pas, car Il vient de Celui Qui ne
peut échouer. Accepte ton sentiment d'échec comme
étant une erreur, et rien de plus, sur qui tu es. Car le saint hôte de L’Amour
Source est au-delà de l'échec, et rien de ce qu'il a pour volonté ne peut être
nié. Tu es pour toujours dans une relation si sainte qu'elle appelle
chacun à s'évader de la solitude, et à se joindre à toi dans ton amour. Et là
où tu es chacun doit chercher, et te trouver là.
Réfléchis à ceci ne serait-ce qu'un instant
: L’Amour Source t'a donné la Filialité,
pour assurer ta création parfaite. C'était Son don, car de même qu'il ne S'est
pas refusé Lui-même à toi, Il ne t'a pas refusé Sa création. Il n'est rien qui n’ait jamais été créé qui ne
t'appartienne. Tes relations sont avec l'univers. Et cet univers, étant de
L’Amour Source, est bien au-delà de la somme insignifiante de tous les corps
séparés que tu perçois. Car toutes ses parties sont jointes en L’Amour Source
par le Christ, où elles deviennent comme leur Père. Le Christ ne sait rien
d'une séparation d'avec Son Père, Qui est Sa seule relation, dans laquelle Il
donne comme Son Père Lui donne.
Le
Saint-Esprit est la tentative de L’Amour Source
pour te libérer de ce qu'il ne comprend pas. Et à cause de sa Source, elle
réussira. Le Saint-Esprit te demande de répondre comme L’Amour
Source le fait, car Il voudrait t'enseigner ce que tu ne comprends pas. L’Amour Source répondrait à chaque besoin, quelque
forme qu'il prenne. Ainsi Il garde ce canal ouvert pour recevoir Sa
communication avec toi, et la tienne avec Lui. L’Amour
Source ne comprend pas ton problème de communication, car Il ne le partage pas
avec toi. Il n'y a que toi qui crois qu'il est compréhensible. Le
Saint-Esprit connaît qu'il n'est pas compréhensible, et pourtant Il le comprend
parce que tu l'as fait.
Dans
le Saint-Esprit seul réside la conscience de ce que L’Amour
Source ne peut connaître, et de ce que tu ne comprends pas. C'est Sa
sainte fonction d'accepter les deux, et en enlevant chaque élément discordant,
de les joindre en un. Il fera cela parce que c'est Sa fonction. Laisse, donc,
ce qui à toi semble être impossible, à Celui Qui connaît que ce doit être
possible parce que c'est la Volonté de L’Amour
Source.
Et laisse Celui Dont l'enseignement est seulement de
L’Amour Source t'enseigner la seule signification des relations. Car L’Amour
Source a créé la seule relation qui ait une signification, et c'est Sa relation
avec toi.
IX. L'instant saint et l'attraction de L’Absolu
De même que l'ego voudrait limiter au corps la perception
que tu as de tes frères, de même le Saint-Esprit voudrait délivrer ta vision et
te laisser voir les Grands Rayons qui irradient d'eux, si illimités qu'ils vont
jusqu'à L’Absolu. C'est ce passage à la vision qui s'accomplit dans
l'instant saint.
Notre tâche est simplement de
continuer, le plus vite possible, le nécessaire processus qui consiste à
regarder en face toutes les interférences et à les voir exactement telles
qu'elles sont. Car il est impossible de reconnaître pour entièrement
insatisfaisant ce que tu penses vouloir. Le corps est le symbole de l'ego,
comme l'ego est le symbole de la séparation. Et les deux ne sont rien de plus
que des tentatives pour limiter la communication, et par là la rendre
impossible
Dans l'instant saint, où les Grands Rayons remplacent le
corps dans la conscience, il t'est donné de reconnaître les relations sans
limites. Mais afin de voir cela, il est nécessaire d'abandonner chaque
usage que l'ego fait du corps, et d'accepter le fait que l'ego n'a aucun but
que tu voudrais partager avec lui. Car l'ego voudrait limiter chacun à un corps
à ses propres fins, et tant que tu penseras qu'il a un but, tu choisiras
d'utiliser les moyens par lesquels il essaie de tourner son but en
accomplissement. Cela ne sera jamais accompli. Or tu as sûrement reconnu que
l'ego, dont les buts sont tout à fait inatteignables, y aspire avec toute sa
puissance, et il fait cela avec la force que tu lui as donnée.
Il est impossible de diviser ta force entre le Ciel et
l'enfer, entre L’Amour Source et l'ego, tout en libérant ta puissance
créatrice, ce qui est le seul but pour lequel elle t'a été donnée. L'amour
donnerait toujours une augmentation. Les limites sont exigées par l'ego et représentent ses
exigences, qui sont de faire petit et ineffectif.
Limite à son corps ta vue de ton frère, ce
que tu feras tant que tu ne voudras pas l'en libérer, et tu as refusé le don
qu'il te fait. Son corps ne peut pas faire ce don. Et ne le cherche pas par le
tien. Or vos esprits sont déjà continus et leur union a seulement besoin d'être
acceptée pour que la solitude au Ciel ait disparu.
Si seulement tu laissais le Saint-Esprit te parler de
l'Amour que L’Amour Source a pour toi, et du besoin qu'ont tes créations d'être
à jamais avec toi, tu ressentirais l'attraction de l'éternel. Nul ne
peut L'entendre parler de cela et rester longtemps désireux de traîner ici. Car
c'est ta volonté d'être au Ciel, où tu es complet et tranquille, dans des
relations si sûres et si pleines d'amour que toute limite est impossible.
N'échangerais-tu pas tes petites relations contre cela ? Car le corps est
petit et limité, et seuls ceux que tu voudrais voir sans les limites que l'ego
voudrait leur imposer peuvent t'offrir le don de la liberté.
Quand le corps
cessera de t'attirer, et quand tu ne lui attacheras pas de valeur comme moyen
d'obtenir quoi que ce soit, alors il n'y aura pas d'interférence dans la
communication et tes pensées seront aussi libres que Celles de L’Amour Source. Quand
tu laisses le Saint-Esprit t'enseigner comment utiliser le corps dans le seul
but de communiquer, et renonces à l'utiliser pour la séparation et l'attaque
que l'ego voit en lui, tu apprends que tu n'as pas du tout besoin d'un corps.
Dans l'instant saint il n'y a pas de corps, et tu ressens seulement l'attraction
de L’Amour Source. En l'acceptant pour indivisée, tu te joins à Lui tout
entier, en un instant, car tu ne mets aucune limite à ton union avec Lui. La
réalité de cette relation devient la seule vérité que tu ne pourrais jamais
vouloir. Toute vérité est là.
X. Le temps de la renaissance
Il
est en ton pouvoir, dans le temps, de retarder l'union parfaite du Père et du
Fils. Car il est vrai qu'en ce monde l'attraction de la culpabilité se dresse
entre eux. Ni le temps ni les saisons ne signifient quoi que ce soit dans
l'éternité. Or ici c'est la fonction du Saint-Esprit de les utiliser, mais pas
comme l'ego les utilise.
Voici la saison où tu célèbres ma naissance
dans le monde. Or tu ne sais pas comment le faire. Laisse
le Saint-Esprit t'enseigner, et laisse-moi célébrer ta naissance par
Lui. Le seul don que je puisse accepter de toi, c'est le don que je t'ai fait.
Délivre-moi comme moi je choisis ta propre délivrance. Nous célébrons ensemble
le temps du Christ, car il n'a pas de signification si nous sommes séparés.
L'instant saint est véritablement le temps du Christ. Car
en cet instant libérateur nulle culpabilité n'est imposée au Fils de L’Amour
Source et sa puissance illimitée lui est ainsi rendue.
Apprends maintenant que toute
espèce de sacrifice n'est qu'une limite imposée à l'acte de donner. Et par
cette limitation tu as limité ton acceptation du don que je t'offre.
Nous qui ne faisons qu'un ne pouvons pas
donner séparément.
Quand tu es désireux d'accepter notre relation pour
réelle, la culpabilité n'exerce pas d'attraction sur toi. Car dans notre union
tu accepteras tous nos frères. Le don de l'union est le seul don que je sois né
pour donner. Donne-le-moi, afin que tu puisses l'avoir. Le temps du Christ est
le temps désigné pour le don de la liberté, offert à chacun. Et en l'acceptant,
tu l'offres à chacun.
Ce qui n'est pas l'amour est toujours la peur, et rien d'autre.
Le
sacrifice est si essentiel à ton système de pensée que le salut à part du
sacrifice ne signifie rien pour toi. La confusion que tu fais entre sacrifice
et amour est si profonde que tu ne peux concevoir l'amour sans sacrifice. Et
c'est cela que tu dois regarder : le sacrifice, c'est l'attaque et non l'amour. Si tu voulais
seulement accepter cette seule idée, ta peur de l'amour disparaîtrait.
La culpabilité ne saurait durer
lorsque l'idée de sacrifice a été enlevée. Car s'il y a sacrifice, quelqu'un
doit payer et quelqu'un doit obtenir. Et la seule question qui reste, c'est de
savoir quel est le prix, et pour obtenir quoi.
Comme
L’Amour Source, donc, est devenu apeurant
pour toi, et comme c'est un grand sacrifice que tu crois que Son Amour exige !
Car un amour total exigerait un sacrifice total. Et ainsi l'ego semble exiger
de toi moins que L’Amour Source, et c'est
celui des deux qui est jugé comme étant le moindre mal, un mal à craindre un
peu, peut-être, alors que l'autre est à détruire. Car tu vois l'amour comme
destructeur, et ta seule question est de savoir qui est à détruire : toi ou un
autre ? Tu cherches à répondre à cette question dans tes relations
particulières, où tu sembles être à la fois le destructeur et le détruit en
partie, mais incapable d'être l'un ou l'autre complètement. Et cela, penses-tu,
te sauve de L’Amour Source, Dont l'Amour
total te détruirait complètement.
Tu penses que tout le monde en
dehors de toi exige ton sacrifice, mais tu ne vois pas que toi seul exige un
sacrifice, et seulement de toi-même. Or l'exigence de sacrifice est si sauvage et si
apeurante que tu ne peux l'accepter là où elle est. Le prix réel pour ne pas
accepter cela était si élevé que tu as préféré te départir de L’Amour Source plutôt que de le regarder. Car si L’Amour Source exigeait de toi un sacrifice total,
il semble plus sûr de Le projeter à l'extérieur et loin de toi, et de ne pas
être Son hôte. À Lui, tu attribuas la traîtrise de l'ego, que tu invitas à
prendre Sa place pour te protéger de Lui.
Tu dois choisir entre la liberté
totale et l'asservissement total, car il n'y a pas d'autres alternatives que
celles-là. Tu as essayé de nombreux compromis pour tenter d'éviter de
reconnaître la seule décision que tu doives prendre. Et pourtant c'est de
reconnaître cette décision, exactement telle qu'elle est, qui rend la
décision si facile. Le salut est simple, étant de L’Amour
Source, et par conséquent très facile à comprendre. N'essaie pas de le
projeter au loin et de le voir à l'extérieur de toi. En toi sont à la fois la
question et la réponse : l'exigence de sacrifice et la paix de L’Amour Source.
XI Noël comme la fin du sacrifice
Ne
crains pas de reconnaître que toute l'idée de sacrifice est faite uniquement
par toi. Et ne cherche pas la sécurité en tentant de te protéger de là où elle
n'est pas. Tes frères et ton Père sont devenus très apeurants pour toi. Et tu
voudrais marchander avec eux pour quelques relations particulières, dans
lesquelles tu penses voir quelques miettes de sécurité. Ne cherche pas plus
longtemps à garder à part tes pensées et la Pensée qui t'a été donnée.
Lorsqu'elles sont mises ensemble et perçues là où elles sont, le choix à faire
entre elles n'est rien de plus qu'un doux éveil, aussi simple que d'ouvrir les
yeux à la lumière du jour quand tu n'as plus besoin de sommeil.
Le signe de
Noël est une étoile, une lumière dans les ténèbres.
Ne la vois pas à
l'extérieur de toi mais brillant dans le Ciel au-dedans, et accepte-la comme le
signe que le temps du Christ est venu. Il vient en n'exigeant rien. Nul sacrifice
d'aucune sorte n'est exigé par Lui de qui que ce soit. En Sa Présence toute
l'idée de sacrifice perd toute signification. Car Il est l'Hôte de L’Amour
Source.
Et tu as seulement besoin de L'inviter,
Celui Qui est déjà là, en reconnaissant que Son Hôte est Un et qu'aucune pensée
étrangère à Son Unité ne peut demeurer là avec Lui. Pour L'accueillir, l'amour
doit être total, car la Présence de la Sainteté crée la sainteté qui l'entoure.
Nulle peur ne peut toucher l'Hôte qui berce L’Amour
Source au temps du Christ, car l'Hôte est aussi saint que l'Innocence
parfaite qu'il protège, et Dont le pouvoir Le protège.
En
ce Noël, donne au Saint-Esprit tout ce qui te blesse. Laisse-toi être
complètement guéri afin que tu puisses te joindre à Lui dans la guérison, et
célébrons notre délivrance ensemble en délivrant chacun avec nous. Ne laisse
rien derrière, car la délivrance est totale, et quand tu l'auras acceptée avec
moi, tu la donneras avec moi. Toute douleur, tout sacrifice et toute petitesse
disparaîtront dans notre relation, qui est aussi innocente que notre relation
avec notre Père, et aussi puissante. La douleur nous sera portée et disparaîtra
en notre présence, et sans douleur il ne peut y avoir de sacrifice. Et sans
sacrifice il doit y avoir l'amour.
Toi qui crois que le sacrifice est
amour, tu dois apprendre que le sacrifice est la séparation d'avec l'amour.
Car le sacrifice apporte la culpabilité aussi sûrement que l'amour apporte la
paix. La culpabilité est la condition du sacrifice, comme la paix
est la condition pour prendre conscience de ta relation avec L’Amour Source. Par la culpabilité tu exclus ton
Père et tes frères de toi-même. Par la paix tu les invites à revenir, te
rendant compte qu'ils sont là où ton invitation les enjoint d'être. Ce que tu
exclus de toi-même semble apeurant, car tu le revêts de la peur et tu essaies
de le chasser, bien qu'il fasse partie de toi. Qui peut percevoir une partie de
lui-même comme répugnante et vivre en paix en lui-même ? Et qui peut tenter de
résoudre le « conflit » du Ciel et de l'enfer en lui en chassant le Ciel et en
lui donnant les attributs de l'enfer, sans éprouver un sentiment d'incomplétude
et de solitude ?
Aussi
longtemps que tu perçois le corps comme ta réalité, aussi longtemps tu te
perçois toi-même comme étant seul et privé de quelque chose. Et aussi longtemps
tu te percevras comme une victime du sacrifice, cela justifiant que tu en
sacrifies d'autres. Car qui pourrait repousser le Ciel et son Créateur sans un
sentiment de sacrifice et de perte ? Et qui pourrait subir le sacrifice et la
perte sans tenter de se rétablir lui-même ? Or comment pourrais-tu accomplir
cela toi-même, quand la base de tes tentatives est la croyance en la réalité de
la privation ? La privation engendre l'attaque, étant la croyance que l'attaque
est justifiée. Et aussi longtemps que tu voudrais conserver la privation,
l'attaque devient le salut et le sacrifice devient l'amour.
C'est
ainsi que, dans toutes tes quêtes d'amour, tu cherches et trouves le sacrifice.
Or tu ne trouves pas l'amour. Il est impossible de nier ce qu'est l'amour et de
le reconnaître encore. La signification de l'amour réside dans ce que tu as
chassé à l'extérieur de toi, et il n'a pas de signification à part de toi.
C'est ce que tu préfères garder qui n'a pas de signification, alors que tout ce
que tu voudrais tenir à l'écart contient toute la signification de l'univers,
et assure la cohésion de l'univers dans sa signification. Si l'univers n'était
pas joint en toi, il serait à part de L’Amour
Source, et être sans Lui, c'est être sans signification.
Dans l'instant saint la condition de l'amour est remplie,
car les esprits sont joints sans l'interférence du corps, et là où est la
communication, là est la paix. Le
Prince de la Paix est né pour rétablir la condition de l'amour en enseignant
que la communication reste ininterrompue même si le corps est détruit, pourvu
que tu ne voies pas le corps comme le moyen nécessaire à la communication. Et
si tu comprends cette leçon, tu te rendras compte que sacrifier le corps, c'est
sacrifier rien, et la communication, qui doit être de l'esprit, ne peut pas
être sacrifiée. Où, donc, est le sacrifice ?
La leçon que je suis
né pour enseigner, et que je voudrais encore enseigner à tous mes frères, c'est
que le sacrifice n'est nulle part et que l'amour est partout. Car la
communication embrasse tout, et dans la paix qu'elle rétablit, l'amour vient de
lui-même.
Ne
laisse aucun désespoir assombrir la joie de Noël, car le temps du Christ est
insignifiant à part de la joie. Joignons-nous dans
la célébration de la paix en n'exigeant aucun sacrifice de personne, car c'est
ainsi que tu m'offres l'amour que je t'offre. Que peut-il y avoir de plus
joyeux que de percevoir que nous ne sommes privés de rien ? Tel est le
message du temps du Christ, que je te donne pour que tu puisses le donner et le
retourner au Père, Qui me l'a donné. Car au temps du Christ, la communication
est rétablie, et Il Se joint à nous pour célébrer la création de Son Fils.
L’Amour Source rend grâce à l'hôte saint qui
voudrait Le recevoir et qui Le laisse entrer et demeurer là où Il voudrait
être. Et par ton accueil Il t'accueille en Lui-même, car ce qui est contenu en
toi qui L'accueilles Lui est retourné. Et nous ne faisons que célébrer Son
Entièreté quand nous L'accueillons en nous-mêmes. Ceux qui reçoivent l’Engendreur ne font qu'un avec Lui, étant l'hôte
de Celui Qui les a créés. Et quand ils Lui permettent d'entrer, le souvenir du
Père entre avec Lui, et avec Lui ils se souviennent de la seule relation qu’ils
n’aient jamais Elle, et qu’ils ne veuillent jamais avoir.
Voici
le temps où une nouvelle année naîtra bientôt du temps du Christ. J'ai une
parfaite confiance en toi pour faire tout ce que tu
voudrais accomplir. Rien ne manquera, et tu rendras complet et ne détruiras
pas. Dis, donc, à ton frère :
Je te donne au
Saint-Esprit comme partie de moi-même.
Je connais que
tu seras délivré,
à moins que je ne veuille t'utiliser pour m'emprisonner moi-même.
Au nom de ma
liberté, je choisis ta délivrance,
parce que je reconnais que nous serons délivrés ensemble.
Ainsi
l'année commencera dans la joie et la liberté. Il y a beaucoup à faire et nous
avons été longtemps retardés. Accepte l'instant saint en cette année naissante,
et prends ta place, si longtemps laissée non remplie, dans le Grand Éveil.
Rends cette année différente en faisant que tout soit pareil. Et laisse toutes
tes relations être rendues saintes pour toi. Telle est notre volonté. Amen.
Je remplace aussi le mot « Père » par « Engendreur » et le mot « Fils » par « l’Engendré » à chaque fois que ça aide à la compréhension. J’ai aussi remplacé le mot « curriculum » par « pédagogie » Et le mot « expiation » par le mot « Ajustement » dans le sens de corriger une erreur. Comme vous avez pu le constater ce qui est en Bleu représente les aspects de L’Amour Source, de la Source d’Amour et ce qui est en rouge provient de l’égo.
Engendreur : personne qui donne la vie
Engendré : personne qui reçoit la vie
L’essentiel
I. Les deux usages du temps
Peux-tu
imaginer ce que cela signifie de n'avoir pas de soucis, pas d'inquiétudes, pas
d'anxiétés, mais d'être simplement parfaitement calme et tranquille tout le
temps ? Or voilà à quoi sert le temps, à apprendre cela et rien de plus.
L'Enseignant de L’Amour Source ne peut pas être satisfait de Son enseignement
tant qu'il ne constitue pas tout ton apprentissage. Il n'a pas rempli Sa
fonction d'enseignant tant que tu n'es pas devenu un apprenant si constant que
tu n'apprends que de Lui. Quand cela se sera produit, tu n'auras plus besoin
d'un enseignant ni de temps dans lequel apprendre.
Tout le gaspillage que le temps semble apporter n'est dû qu'à ton
identification à l'ego, qui utilise le temps pour soutenir sa croyance en la
destruction. Pour
l'ego le but est la mort, qui est sa fin.
Mais pour le Saint-Esprit le but est la vie,
qui n'a pas de fin.
L'ego veut ta mort, mais pas la sienne
La
croyance en l'enfer est inéluctable pour ceux qui s'identifient à l'ego. Leurs
cauchemars et leurs peurs y sont tous associés. L'ego enseigne que l'enfer est
dans le futur, car tout son enseignement va dans cette direction. L'enfer est son
but. Or il doit
engendrer la peur pour se maintenir lui-même.
Le
Saint-Esprit enseigne ainsi : Il n'y a pas d'enfer.
La peur n'est pas du présent mais seulement du passé et du futur, qui
n'existent pas.
Chaque
instant est une naissance, propre, non ternie, par laquelle Celui qui est
engendré par l’Absolu émerge du passé dans le présent. Et le présent s'étend à jamais. Il est si beau et si
propre et libre de culpabilité qu'il n'y a là rien d'autre que le bonheur. Il
n'y a plus aucun souvenir de ténèbres, et l'immortalité et la joie sont
maintenant.
Prends
l'instant même, maintenant, et imagine que c'est tout le temps qu'il y a. Rien
ne peut t'atteindre ici qui vienne du passé, et c'est ici que tu es
complètement absous, complètement libre et entièrement sans condamnation. À
partir de cet instant saint dans lequel la sainteté est née à nouveau, tu
avanceras dans le temps sans crainte et sans sentiment de changement avec le
temps.
Il n'y a
pas de changement au Ciel parce qu'il n'y a pas de changement en L’Amour Source.
Dans l'instant saint, où tu te vois toi-même resplendissant de liberté, tu te
souviendras de L’Amour Source. Car se souvenir de Lui, c'est se
souvenir de la liberté.
Jamais
tu ne donneras cet instant saint au Saint-Esprit au nom de ta délivrance tant
que tu seras indésireux de le donner à tes frères au nom de la leur.
Exerce-toi
à donner cet instant béni de liberté à tous ceux qui sont esclaves du temps, et
fais-tu temps un ami pour eux.
Dans la pureté
cristalline de la délivrance que tu donnes, est ton évasion instantanée hors de
la culpabilité. Tu dois être saint si tu offres la sainteté.
Le temps
est ton ami, si tu en laisses l'usage au Saint-Esprit. Il n'a besoin que de très peu pour te rendre tout le
pouvoir de L’Amour Source. Lui Qui transcende le temps pour toi comprend à quoi
sert le temps. La sainteté ne réside pas dans le temps, mais dans l'éternité.
Il n'y eut jamais un instant dans lequel Celui qui est engendré par l’Absolu
pouvait perdre sa pureté. Son état inchangeable est au-delà du temps, car sa
pureté reste à jamais au-delà de l'attaque et sans variabilité. Dans sa
sainteté, le temps s'arrête et ne change pas. Ainsi ce n'est plus du tout le
temps. Car pris en ce seul instant de l'éternelle sainteté de la création de
L’Amour Source, il est transformé en toujours.
II. La fin du doute
L’Ajustement est dans le
temps, mais pas pour le temps. Étant en toi, il est éternel. Ce qui
contient le souvenir de L’Amour Source ne peut pas être lié par le temps. Pas
plus que toi. Car à moins que L’Amour Source ne soit lié, tu ne peux pas
l'être. Un instant offert au Saint-Esprit est offert à L’Amour Source en ton
nom, et en cet instant tu t'éveilleras doucement en Lui. Dans l'instant béni tu
lâcheras prise de tout ce que tu as appris dans le passé, et le Saint-Esprit
t'offrira vite l'entière leçon de la paix.
Ne te
soucie pas du temps et ne crains pas l'instant de sainteté qui enlèvera toute
peur. Car l'instant de paix est éternel parce qu'il est sans peur.
Béni soit
l'Enseignant de L’Amour Source, Dont la joie est d'enseigner sa sainteté au
saint Fils de L’Amour Source.
Tu ne te rends pas compte combien tu as mésusé de tes frères en les
voyant comme sources de soutien pour l'ego. Le résultat est qu'ils témoignent
de l'ego dans ta perception et semblent fournir des raisons pour ne pas en
lâcher prise.
Tu douteras jusqu'à ce que tu entendes un seul témoin que tu auras
entièrement délivré par le Saint-Esprit. Et
alors tu ne douteras plus.
Commence
dès maintenant à t'exercer à ton petit rôle qui est de séparer du reste
l'instant saint. Tu recevras des instructions très concrètes au fur et à mesure
que tu avanceras. Apprendre à séparer du reste cette seule seconde, et à la
ressentir comme intemporelle, c'est commencer à ressentir que tu n'es pas
séparé.
III. Petitesse versus immensité
Ne te contente pas de la petitesse. La petitesse est l'offrande que tu
te fais à toi-même.
Tu offres cela au lieu de l'immensité, et tu l'acceptes. Tout en ce
monde est petit parce que c'est un monde fait de petitesse, dans l'étrange
croyance que la petitesse peut te contenter. Quand tu aspires à quoi que ce
soit en ce monde, croyant que cela t'apportera la paix, tu te rapetisses et tu
te rends aveugle à la gloire. Choisis la petitesse et tu n'auras pas la paix,
car tu te seras jugé toi-même indigne d'elle.
La leçon
peut paraître dure au début, mais tu apprendras à l'aimer quand tu te rendras
compte qu'elle est vraie et qu'elle ne fait que rendre hommage à ta puissance. Crois que le petit peut te
contenter, et en te limitant tu ne seras pas satisfait.
Rester
parfaitement conscient de ton immensité dans un monde de petitesse, c'est une
tâche que les petits ne peuvent entreprendre.
Je t'ai demandé plus tôt : «
Voudrais-tu être l'otage de l'ego ou l'hôte de L’Amour Source ?» Laisse le
Saint-Esprit te poser cette question chaque fois que tu prends une décision.
Chaque décision que tu prends est pour le Ciel
ou pour l'enfer, et ce que tu as choisi devient ce dont tu as conscience.
Ta petitesse te trompe, mais ton
immensité est de Celui Qui demeure en toi, et en Qui tu demeures.
Est-ce un
sacrifice de laisser la petitesse derrière toi et de ne plus errer en vain ?
Ne
m'accueille pas dans une crèche mais dans l'autel à la sainteté, où demeure la
sainteté dans une paix parfaite.
Quand tu
auras appris à accepter ce que tu es, tu ne feras plus de dons à t'offrir à
toi-même, car tu connaîtras que tu es complet, n'ayant besoin de rien, et
incapable d'accepter quoi que ce soit pour toi-même. Mais tu donneras avec
joie, ayant reçu. L'hôte de L’Amour Source n'a pas besoin de chercher pour
trouver quoi que ce soit.
N'appelle en chacun que le
souvenir de L’Amour Source, et du Ciel qui est en lui. Car là où tu voudrais
que ton frère soit, là aussi tu penseras être. N'entends pas son appel à
l'enfer et à la petitesse mais seulement son appel au Ciel et à la grandeur.
IV. S'exercer à l'instant saint
Ta pratique
doit donc reposer sur ton désir de lâcher prise de toute petitesse.
Abandonne
chaque plan que tu as fait pour ton salut en échange de celui de L’Amour
Source. Le Sien te contentera, et rien d'autre ne peut t'apporter la paix. Car
la paix est de L’Amour Source, et de nul autre que Lui. Sois humble devant Lui
et grand pourtant en Lui.
La raison
pour laquelle ce cours est simple, c'est que la vérité est simple. La
complexité est de l'ego et n'est rien de plus qu'une tentative de l'ego pour
obscurcir l'évidence. C'est la reconnaissance de ce que tous les esprits sont
en communication. Par conséquent, il ne cherche pas à changer quoi que ce soit
mais simplement à tout accepter.
Chaque pensée que tu voudrais
garder cachée coupe la communication, parce que c'est ce que tu veux.
Demande-toi honnêtement : «
Est-ce que je veux avoir une communication parfaite, et suis-je entièrement
désireux de lâcher prise pour toujours de tout ce qui interfère avec elle ?»
La condition nécessaire de
l'instant saint ne requiert pas que tu n'aies pas de pensées qui ne soient
pures. Mais cela requiert que tu n'en aies aucune que tu veuilles garder. Ce
n'est pas toi qui as fait l'innocence. Elle t'est donnée à l'instant où tu la
veux. Il n'y aurait pas d'Ajustement s'il n'en était pas besoin.
V. L'instant saint et les relations particulières
L'instant saint est le plus utile mécanisme
d'apprentissage du Saint-Esprit pour t'enseigner la signification de l'amour. Car
son but est de suspendre entièrement le jugement.
Croire que des relations particulières, avec un amour particulier,
peuvent t'offrir le salut, c'est croire que la séparation est le salut.
Le
Saint-Esprit connaît que personne n'est particulier. Tu peux confier n'importe
quelle relation à Ses soins et être sûr qu'il n'en résultera pas de la douleur,
si tu Lui offres ton désir de ne lui faire servir aucun autre besoin que le
Sien. N'aie pas peur, donc, de lâcher prise de tes besoins imaginaires, qui
détruiraient la relation.
Dans
l'instant saint personne n'est particulier, car tes besoins personnels
n'empiètent sur personne pour faire paraître tes frères différents. Sans les
valeurs du passé, tu verrais qu'ils sont tous les mêmes et pareils à toi. Et tu
ne verrais pas non plus de séparation entre toi et eux. Dans l'instant saint,
tu vois dans chaque relation ce qu'elle sera quand tu ne percevras que le
présent.
Dans
l'instant saint, libre du passé, tu vois que l'amour est en toi, et tu n'as pas
besoin de chercher au-dehors pour dérober l'amour coupablement là où tu pensais
qu'il était.
Toutes tes relations sont bénies
dans l'instant saint, parce que la bénédiction n'est pas limitée. Dans
l'instant saint la Filialité profite en ne faisant qu'un, et unie dans ta
bénédiction, elle devient une pour toi. Or dans l'instant saint tu t'unis
directement à L’Amour Source, et tous tes frères se joignent dans le Christ.
Ceux qui sont joints dans le Christ ne sont aucunement séparés. Car le Christ
est le Soi que la Filialité partage, comme L’Amour Source partage Son Soi avec
le Christ.
Dans l'instant saint il n'y a pas
de conflit de besoins, car il n'y en a qu'un. Car l'instant saint s'étire
jusqu'à l'éternité, et jusqu'à l'Esprit de L’Amour Source. Et c'est là
seulement que l'amour a une signification, et là seulement qu'il peut être
compris.
VI. L'instant saint et les lois de L’Amour Source
Sous la
direction du Saint-Esprit, toutes les relations sont vues comme des engagements
totaux, et pourtant elles n'entrent aucunement en conflit les unes avec les
autres. Une foi parfaite en chacune d'elles, pour sa capacité de te satisfaire
complètement, ne peut venir que d'une foi parfaite en toi-même. Et cela tu ne peux l'avoir tant
que reste la culpabilité.
Je t'offre
la foi parfaite que j'ai en toi, à la place de tous tes doutes. Mais n'oublie
pas que ma foi doit être en tous tes frères aussi parfaite qu'elle l'est en toi,
sinon le don pour toi serait limité.
Toute
séparation disparaît quand la sainteté est partagée. Car la sainteté est
pouvoir, et en la partageant, elle gagne en force. Si tu cherches satisfaction dans
l'assouvissement de tes besoins tels que tu les perçois, tu dois croire que la
force vient d'autrui, et que ce que tu gagnes, il le perd. Il faut toujours que
quelqu'un perde si tu te perçois toi-même comme faible.
Dans le monde du manque, l'amour n'a pas de
signification et la paix est impossible. Car gain et perte sont tous deux acceptés, et ainsi
nul n'est conscient que l'amour parfait est en lui.
Dans
l'instant saint les lois de L’Amour Source prévalent, et elles seules ont une
signification. Les lois de ce monde cessent d'avoir la moindre signification.
Lorsque Celui qui est engendré par l’Absolu accepte les lois de L’Amour Source
comme étant sa propre joyeuse volonté, il est impossible qu'il soit lié, ou
limité en aucune façon. En cet instant il est aussi libre que L’Amour Source le
veut. Car à l'instant où il refuse d'être lié, il n'est pas lié. Dans l'instant
saint, il n'arrive rien qui n'ait toujours été. Seulement le voile qui était
tiré sur la réalité est levé. Rien n'a changé.
C'est par nous que la paix
viendra. Joins-toi à moi dans l'idée de la paix, car en idées les esprits
peuvent communiquer.
Dans
l'instant saint vient le souvenir de L’Amour Source, et avec Lui le souvenir du
langage de la communication avec tous tes frères. Car vous vous souvenez de la
communication ensemble, comme de la vérité. Il n'y a pas d'exclusion dans
l'instant saint parce que le passé a disparu, et avec lui disparaît toute la
base de l'exclusion
L’Amour
Source et le pouvoir de L’Amour Source prendront Leur juste place en toi, et tu
feras l'expérience de la pleine communication des idées avec les idées.
VII. L'inutile sacrifice
L'ego
n'établit des relations que pour obtenir quelque chose. Et il voudrait que le
donneur lui reste lié par la culpabilité. Car l'ego croit réellement qu'il peut obtenir et garder
en rendant coupable.
L'attraction maladive de la culpabilité doit être reconnue pour ce
qu'elle est. Puisqu'elle a été rendue réelle pour toi, il est essentiel que tu
la regardes clairement et que tu apprennes, en lui retirant ton investissement,
à en lâcher prise.
Car la doctrine fondamentale de l'ego est que ce que tu fais aux
autres, tu y as échappé. L'ego ne veut de bien à personne. Or sa survie dépend
de ta croyance que tu es exempté de ses intentions mauvaises. Par conséquent, il te conseille
que si tu es son hôte, cela te permettra de diriger sa colère vers l'extérieur
et ainsi de te protéger.
D'une façon ou d'une autre, chaque relation que fait l'ego est fondée
sur l'idée qu'en se sacrifiant lui-même, il devient plus gros. Le « sacrifice
», qu'il considère comme une purification, est en fait la racine de son amer
ressentiment.
Souffrance et sacrifice sont les dons avec lesquels l'ego voudrait
bénir toutes les unions. Et ceux qui sont unis à son autel acceptent la
souffrance et le sacrifice comme prix de leur union. Dans ces alliances coléreuses,
nées de la peur de la solitude et pourtant vouées à la continuation de la
solitude, chacun cherche à soulager sa culpabilité en l'augmentant chez
l'autre.
Chaque fois que tu es en colère, tu peux être sûr que tu as formé une
relation particulière que l'ego a « bénie », car la colère est sa
bénédiction. Toute
colère n'est rien de plus qu'une tentative pour amener quelqu'un à se sentir
coupable, et cette tentative est la seule base qu'accepte l'ego pour les
relations particulières.
Le pardon
réside dans la communication aussi sûrement que la damnation réside dans la
culpabilité.
Dans
l'instant saint la culpabilité n'exerce pas d'attraction, puisque la
communication a été rétablie. Et la culpabilité, dont le seul but est d'interrompre
la communication, n'a aucune fonction ici. Ici il n'y a pas de dissimulation,
ni de pensées privées. Le désir de communiquer attire à lui la communication et
vainc complètement la solitude.
VIII. La seule relation réelle
L'instant saint ne remplace pas le besoin d'apprendre, car le Saint-Esprit ne doit pas te quitter en tant
qu'enseignant tant que l'instant saint ne s'est pas étendu bien au-delà du
temps. Pour une tâche d'enseignement comme la Sienne, Il doit tout utiliser en
ce monde pour ta délivrance. Il doit Se ranger avec chaque signe ou chaque gage
de ton désir d'apprendre de Lui ce que doit être la vérité. Il est prompt à
utiliser tout ce que tu Lui offres pour cela. La préoccupation et le soin qu'il
a de toi sont illimités. Face à ta peur du pardon, qu'il perçoit aussi
clairement qu'il connaît que le pardon est délivrance, Il t'enseignera à te
souvenir que le pardon n'est pas une perte, mais ton salut. Et que dans le
pardon complet, où tu reconnais qu'il n'y a rien à pardonner, tu es absous
complètement.
Accepte ton
sentiment d'échec comme étant une erreur, et rien de plus, sur qui tu es. Car
le saint hôte de L’Amour Source est au-delà de l'échec, et rien de ce qu'il a
pour volonté ne peut être nié.
Il n'est rien qui n’ait jamais été créé qui ne
t'appartienne. Tes relations sont avec l'univers. Et cet univers, étant de
L’Amour Source, est bien au-delà de la somme insignifiante de tous les corps
séparés que tu perçois. Car toutes ses parties sont jointes en L’Amour Source
par le Christ, où elles deviennent comme leur Père. Le Christ ne sait rien
d'une séparation d'avec Son Père, Qui est Sa seule relation, dans laquelle Il
donne comme Son Père Lui donne.
L’Amour
Source ne comprend pas ton problème de communication, car Il ne le partage pas
avec toi.
Et laisse Celui Dont
l'enseignement est seulement de L’Amour Source t'enseigner la seule
signification des relations. Car L’Amour Source a créé la seule relation qui
ait une signification, et c'est Sa relation avec toi.
IX. L'instant saint et l'attraction de L’Absolu
De même que
l'ego voudrait limiter au corps la perception que tu as de tes frères, de même
le Saint-Esprit voudrait délivrer ta vision et te laisser voir les Grands
Rayons qui irradient d'eux, si illimités qu'ils vont jusqu'à L’Absolu.
Notre
tâche est simplement de continuer, le plus vite possible, le nécessaire
processus qui consiste à regarder en face toutes les interférences et à les
voir exactement telles qu'elles sont.
Dans l'instant saint, où les
Grands Rayons remplacent le corps dans la conscience, il t'est donné de
reconnaître les relations sans limites.
Il est
impossible de diviser ta force entre le Ciel et l'enfer, entre L’Amour Source
et l'ego, tout en libérant ta puissance créatrice, ce qui est le seul but pour
lequel elle t'a été donnée. L'amour donnerait toujours une augmentation.
Les limites sont exigées
par l'ego et représentent ses exigences, qui sont de faire petit et ineffectif.
Si
seulement tu laissais le Saint-Esprit te parler de l'Amour que L’Amour Source a
pour toi, et du besoin qu'ont tes créations d'être à jamais avec toi, tu
ressentirais l'attraction de l'éternel.
Quand tu laisses le Saint-Esprit
t'enseigner comment utiliser le corps dans le seul but de communiquer, et
renonces à l'utiliser pour la séparation et l'attaque que l'ego voit en lui, tu
apprends que tu n'as pas du tout besoin d'un corps. Dans l'instant saint il n'y
a pas de corps, et tu ressens seulement l'attraction de L’Amour Source.
X. Le temps de la
renaissance
Laisse le Saint-Esprit t'enseigner, et laisse-moi
célébrer ta naissance par Lui. Le seul don que je puisse accepter de
toi, c'est le don que je t'ai fait. Délivre-moi comme moi je choisis ta propre
délivrance. Nous célébrons ensemble le temps du Christ, car il n'a pas de
signification si nous sommes séparés.
L'instant
saint est véritablement le temps du Christ. Car en cet instant libérateur nulle
culpabilité n'est imposée au Fils de L’Amour Source et sa puissance illimitée
lui est ainsi rendue.
Apprends maintenant que toute espèce de sacrifice n'est qu'une limite
imposée à l'acte de donner. Et par cette limitation tu as limité ton
acceptation du don que je t'offre.
Quand tu es
désireux d'accepter notre relation pour réelle, la culpabilité n'exerce pas
d'attraction sur toi. Car dans notre union tu accepteras tous nos frères. Le
don de l'union est le seul don que je sois né pour donner. Donne-le-moi, afin
que tu puisses l'avoir. Le temps du Christ est le temps désigné pour le don de
la liberté, offert à chacun. Et en l'acceptant, tu l'offres à chacun. Ce qui n'est pas l'amour est
toujours la peur, et rien d'autre.
Le sacrifice, c'est l'attaque et non l'amour.
La culpabilité ne saurait durer lorsque l'idée de sacrifice a été
enlevée. Car s'il y a sacrifice, quelqu'un doit payer et quelqu'un doit
obtenir. Et la seule question qui reste, c'est de savoir quel est le prix, et
pour obtenir quoi.
Tu penses que tout le monde en dehors de toi exige ton
sacrifice, mais tu ne vois pas que toi seul exige un sacrifice, et seulement de
toi-même.
Tu dois choisir entre la liberté totale et l'asservissement total, car
il n'y a pas d'autres alternatives que celles-là.
XI Noël comme la fin
du sacrifice
Le signe de Noël est une étoile, une lumière dans les
ténèbres.
Ne la vois pas à l'extérieur de toi mais brillant dans le
Ciel au-dedans, et accepte-la comme le signe que le temps du Christ est venu.
Il vient en n'exigeant rien. Nul sacrifice d'aucune sorte n'est exigé par Lui
de qui que ce soit. En Sa Présence toute l'idée de sacrifice perd toute
signification. Car Il est l'Hôte de L’Amour Source.
Toi qui crois que le sacrifice est amour, tu dois apprendre que le
sacrifice est la séparation d'avec l'amour. Car le sacrifice apporte la
culpabilité aussi sûrement que l'amour apporte la paix.
Dans l'instant saint la
condition de l'amour est remplie, car les esprits sont joints sans
l'interférence du corps, et là où est la communication, là est la paix.
Joignons-nous
dans la célébration de la paix en n'exigeant aucun sacrifice de personne, car
c'est ainsi que tu m'offres l'amour que je t'offre. Que peut-il y avoir de plus
joyeux que de percevoir que nous ne sommes privés de rien ?
Dis, donc, à ton frère :
Je te donne au Saint-Esprit comme partie de
moi-même.
Je connais que tu seras délivré,
à moins que je ne veuille t'utiliser pour m'emprisonner moi-même.
Au nom de ma liberté, je choisis ta délivrance,
parce que je reconnais que nous serons délivrés ensemble.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire