Chapitres

lundi 7 mars 2022

3 - La perception innocente

 

I. Expiation sans sacrifice 

Ce n'est pas la crucifixion qui a établi l'Expiation, c'est la résurrection. Est-il vraisemblable que Dieu Lui-même soit capable du type de pensée qui, ainsi que Ses Propres paroles l'ont clairement énoncé, est indigne de Son Fils ? 
Comme toujours, la meilleure défense n'est pas d'attaquer la position d'un autre mais plutôt de protéger la vérité. Il n'est pas sage d'accepter un concept quelconque s'il faut renverser tout un cadre de référence pour le justifier. Cette procédure est douloureuse dans ses applications mineures et franchement tragique sur une plus grande échelle. La persécution aboutit souvent à une tentative pour « justifier » cette terrible mal perception voulant que Dieu Lui-même ait persécuté Son Propre Fils au nom du salut. Les mots mêmes sont insignifiants. Il a été particulièrement difficile de vaincre cela parce que, bien que l'erreur elle-même ne soit pas plus dure à corriger qu'une autre, beaucoup ont été indésireux de l'abandonner vu sa très grande valeur en tant que défense. Sous une forme atténuée, un parent dit : « Cela me fait plus mal qu'à toi » et croit être disculpé d'avoir battu un enfant. Peux-tu croire que notre Père pense réellement de cette façon ? Il est tellement essentiel que toute pensée de ce genre soit dissipée qu'il faut nous assurer que rien de tel ne reste dans ton esprit. Je n'ai pas été « puni » parce que tu étais mauvais. La leçon entièrement bénigne qu'enseigne l'Expiation est perdue si elle est contaminée par ce genre de distorsion sous quelque forme que ce soit. 

L'énoncé : « À moi la vengeance, dit le Seigneur » est une mal perception par laquelle on assigne à Dieu ses propres « vieux péchés ». Les « vieux péchés » n'ont rien à voir avec Dieu. Il ne les a pas créés et Il ne les maintient pas. Dieu ne croit pas au châtiment. Son Esprit ne crée pas de cette façon. Il ne te reproche pas tes « mauvaises » actions. Est-il vraisemblable qu'il me les reproche à moi ? Sois bien sûr de reconnaître à quel point cette supposition est absolument impossible et comment elle émane entièrement de la projection. Ce genre d'erreur est responsable d'une multitude d'erreurs connexes, y compris la croyance que Dieu a rejeté Adam et l'a chassé du jardin d'Éden. C'est aussi pourquoi tu peux croire de temps en temps que je te fourvoie. 

J'ai fait tous mes efforts pour utiliser des mots presque impossibles à distordre, mais il est toujours possible de déformer les symboles si tu le souhaites. 
Le sacrifice est une notion totalement inconnue de Dieu. Elle provient uniquement de la peur, et les gens qui ont peur peuvent être méchants. Faire des sacrifices de n'importe quelle sorte, c'est violer l'injonction que je t'ai faite d'être miséricordieux comme ton Père au Ciel est miséricordieux. De nombreux chrétiens ont eu de la difficulté à se rendre compte que cela s'applique à eux. Les bons enseignants ne terrorisent jamais leurs étudiants. 
Terroriser, c'est attaquer, et cela a pour résultat le rejet de ce qu'offre l'enseignant. Le résultat est l'échec de l'apprentissage. 
J'ai été correctement désigné comme « l'agneau de Dieu qui ôte les péchés du monde », mais ceux qui représentent l'agneau taché de sang ne comprennent pas la signification du symbole. Lorsqu'il est bien compris, c'est un symbole très simple qui parle de mon innocence. Le lion et l'agneau couchés côte à côte symbolisent la force et l'innocence non pas en conflit mais vivant en paix naturellement. « Heureux ceux qui ont le cœur pur car ils verront Dieu » est une autre façon de dire la même chose. Un esprit pur connaît la vérité et là est sa force. Il ne confond pas la destruction avec l'innocence parce qu'il associe l'innocence à la force et non à la faiblesse. 
L'innocence est incapable de sacrifier quoi que ce soit parce que l'esprit innocent a tout et s'efforce uniquement de protéger son entièreté. Il ne peut projeter. Il ne peut qu'honorer les autres esprits, parce que l'honneur est l'accueil naturel que font aux autres qui sont comme eux ceux qui sont vraiment aimés. L'agneau « ôte les péchés du monde » en ce sens que l'état d'innocence, ou de grâce, est un état dans lequel la signification de l'Expiation est parfaitement apparente. L'Expiation est entièrement non ambiguë. Elle est parfaitement claire parce qu'elle existe dans la lumière. 
Seules les tentatives pour l'envelopper de ténèbres l'ont rendue inaccessible à ceux qui ne choisissent pas de voir. 
L'Expiation ne rayonne que la vérité. C'est donc la quintessence de la non-nuisance, et elle ne verse que des bénédictions. Elle ne pourrait faire cela si elle provenait de toute autre chose que la parfaite innocence. L'innocence est sagesse parce qu'elle n'a pas conscience du mal, et le mal n'existe pas. Toutefois, elle est parfaitement consciente de tout ce qui est vrai. La résurrection a démontré que rien ne peut détruire la vérité. Le bien peut résister à toute forme de mal, comme la lumière abolit les formes de ténèbres. L'Expiation est donc la leçon parfaite. C'est la démonstration finale que toutes les autres leçons que j'ai enseignées sont vraies. Si tu peux accepter cette seule généralisation maintenant, il n'y aura pas besoin d'apprendre de nombreuses leçons moins importantes. Tu es délivré de toutes les erreurs si tu crois cela. 
L'innocence de Dieu est l'état véritable de l'esprit de Son Fils. 
Dans cet état ton esprit connaît Dieu, car Dieu n'est pas symbolique : Il est un Fait. Connaissant Son Fils tel qu'il est, tu te rends compte que l'Expiation, et non le sacrifice, est le seul don qui convienne à l'autel de Dieu, où rien d'autre que la perfection n'a sa place. Ce que les innocents comprennent, c'est la vérité. C'est pourquoi leurs autels sont véritablement radieux. 

II. Les miracles comme perception vraie 

J'ai dit que les concepts de base dont parle ce cours ne sont pas affaire de degrés. Certains concepts fondamentaux ne peuvent pas être compris en tant qu'opposés. Il est impossible de concevoir la lumière et les ténèbres ou tout et rien comme des possibilités conjointes. Ils sont tout vrais ou tout faux. Il est essentiel que tu te rendes compte que ta pensée continuera d'être erratique jusqu'à ce que tu t'engages fermement envers l'un ou l'autre. Toutefois, un engagement ferme envers les ténèbres ou le néant est impossible. Nul n'a jamais vécu qui n'ait fait l'expérience de quelque lumière et de quelque chose. Nul, donc, n'est capable de nier totalement la vérité, même s'il pense qu'il le peut. 
L'innocence n'est pas un attribut partiel. Elle n'est pas réelle jusqu'à ce qu'elle soit totale. Ceux qui sont partiellement innocents peuvent être assez sots par moments. Ce n'est que lorsque leur innocence devient un point de vue d'application universelle qu'elle devient sagesse. Une perception innocente ou vraie signifie que jamais tu ne mal perçois et que tu vois toujours véritablement. Plus simplement, cela signifie que tu ne vois jamais ce qui n'existe pas et vois toujours ce qui existe. 
Quand tu manques de confiance en ce que quelqu'un va faire, tu témoignes de ta croyance qu'il n'est pas dans son esprit juste. Voilà un cadre de références qui n'est guère basé sur le miracle. 
Cela a aussi l'effet désastreux de nier le pouvoir du miracle. Le miracle perçoit toute chose telle qu'elle est. Si rien que la vérité existe, la vue de l'esprit juste ne peut rien voir d'autre que la perfection. J'ai dit que seul ce que Dieu crée ou ce que tu crées avec la même Volonté a quelque existence réelle. Cela, donc, est tout ce que les innocents peuvent voir. Ils ne souffrent pas d'une perception distordue. 
Tu as peur de la Volonté de Dieu parce que tu as utilisé ton propre esprit, qu'il a créé à l'image du Sien, pour mal créer. L'esprit ne peut mal créer que lorsqu'il croit qu'il n'est pas libre. Un esprit « emprisonné » n'est pas libre parce qu'il est possédé, ou retenu, par lui-même. Par conséquent il est limité, et la volonté n'est pas libre de s'affirmer. Être un, c'est être d'un même esprit ou d'une même volonté. Quand la Volonté de la Filialité et Celle du Père ne font qu'un, leur accord parfait est le Ciel. 
Rien ne saurait prévaloir contre un Fils de Dieu qui remet son esprit entre les Mains de son Père. Ce faisant, l'esprit s'éveille de son sommeil et se souvient de son Créateur. Tout sentiment de séparation disparaît. Le Fils de Dieu fait partie de la Sainte Trinité, mais la Trinité Elle-même est une. Il n'y a aucune confusion entre Ses Niveaux parce qu'Ils sont d'un seul Esprit et d'une seule Volonté. Ce but indivisé crée une intégration parfaite et établit la paix de Dieu. Or seuls ceux qui sont véritablement innocents peuvent percevoir cette vision. Parce qu'ils ont le cœur pur, les innocents défendent la perception vraie au lieu de se défendre contre elle. Parce qu'ils comprennent la leçon de l'Expiation, ils sont sans le souhait d'attaquer et donc ils voient véritablement. C'est ce que la Bible veut dire par : « Lorsqu'il paraîtra (ou sera perçu), nous serons semblables à lui, car nous le verrons tel qu'il est. » 
La façon de corriger les distorsions, c'est de leur retirer ta foi pour l'investir seulement dans ce qui est vrai. Tu ne peux pas rendre le faux vrai. Si tu es désireux d'accepter ce qui est vrai dans tout ce que tu perçois, tu le laisses être vrai pour toi. La Vérité vainc toute erreur, et ceux qui vivent dans l'erreur et le vide ne peuvent jamais trouver de réconfort durable. Si tu perçois véritablement, tu annules simultanément les mal perceptions en toi-même et en autrui. Parce que tu vois les autres tels qu'ils sont, tu leur offres ton acceptation de leur vérité pour qu'ils puissent eux-mêmes l'accepter. Telle est la guérison que le miracle induit. 

III. Perception versus connaissance 

Nous avons insisté sur la perception et nous avons très peu parlé jusqu'à présent de la connaissance. C'est que la perception doit être redressée avant que tu puisses connaître quoi que ce soit. Connaître, c'est être certain. L'incertitude signifie que tu ne connais pas. La connaissance est pouvoir parce qu'elle est certaine, et la certitude est force. La perception est temporaire. En tant qu'attribut de la croyance en l'espace et le temps, elle est sujette soit à la peur ou à l'amour. Les mal perceptions produisent la peur et les perceptions vraies encouragent l'amour, mais aucune n'apporte de certitude parce que toute perception varie. Voilà pourquoi ce n'est pas la connaissance. La perception vraie est la base de la connaissance, mais connaître est l'affirmation de la vérité et par-delà toute perception. 
Toutes tes difficultés viennent du fait que tu ne te reconnais pas toi-même, ni ton frère ni Dieu. Reconnaître signifie « connaître de nouveau » et cela implique que tu as connu jadis. Tu peux voir de multiples façons parce que la perception comporte une interprétation, ce qui signifie qu'elle n'est ni entière ni constante. Le miracle, qui est une façon de percevoir, n'est pas la connaissance. 
C'est la réponse juste à une question, mais tu ne poses pas de question quand tu connais. Pour défaire les illusions, la première étape est de les mettre en question. Le miracle, ou la réponse juste, les corrige. Puisque les perceptions changent, il est évident qu'elles dépendent du temps. Comment tu perçois à n'importe quel moment détermine ce que tu fais, et les actions doivent se produire dans le temps. La connaissance est intemporelle, parce que la certitude ne peut être mise en question. Tu connais quand tu as cessé de poser des questions. 
L'esprit interrogateur se perçoit dans le temps et cherche donc des réponses futures. L'esprit fermé croit que le futur et le présent seront pareils. Cela établit un état qui en apparence est stable et qui habituellement est une tentative pour contrebalancer la peur sous-jacente que le futur sera pire que le présent. Cette peur inhibe la tendance même à poser des questions. 
La vraie vision est la perception naturelle de la vue spirituelle, mais c'est encore une correction plutôt qu'un fait. La vue spirituelle est symbolique, ce n'est donc pas un mécanisme pour connaître. C'est toutefois un moyen de perception juste, ce qui la fait entrer dans le domaine du miracle proprement dit. Une « vision de Dieu » serait un miracle plutôt qu'une révélation. Le simple fait qu'elle implique la perception retire l'expérience du champ de la connaissance. C'est pourquoi les visions, si saintes qu'elles soient, ne durent pas. 
La Bible te dit de te connaître toi-même, ou d'être certain. La certitude est toujours de Dieu. Quand tu aimes quelqu'un, tu l'as perçu tel qu'il est et cela te permet de le connaître. Tant que tu ne l'as pas d'abord perçu tel qu'il est, tu ne peux pas le connaître. Aussi longtemps que tu poses des questions à son sujet, tu laisses entendre clairement que tu ne connais pas Dieu. La certitude ne requiert pas l'action. Quand tu dis que tu te bases sur la connaissance pour agir, en fait tu confonds connaissance et perception. La connaissance procure la force nécessaire à la pensée créatrice mais non à l'action juste. La perception, les miracles et l'action sont étroitement reliés. La connaissance est le résultat de la révélation, et elle n'induit que la pensée. Même sous sa forme la plus spiritualisée, la perception implique le corps. La connaissance vient de l'autel au-dedans et elle est intemporelle parce qu'elle est certaine. Percevoir la vérité, ce n'est pas la même chose que la connaître. 
La perception juste est d'abord nécessaire afin que Dieu puisse communiquer directement avec Ses autels, qu'il a établis en Ses Fils. Là Il peut communiquer Sa certitude, et Sa connaissance apportera la paix sans aucune question. Dieu n'est pas un étranger pour Ses Fils et Ses Fils ne sont pas des étrangers les uns pour les autres. La connaissance a précédé à la fois la perception et le temps et c'est elle qui à la fin les remplacera. Voilà la signification réelle de « l’alpha et l'oméga, le commencement et la fin » et : « Avant qu'Abraham fût, je suis. » La perception peut et doit être stabilisée, mais la connaissance est stable. « Crains Dieu et observe Ses commandements » devient : « Connais Dieu et accepte Sa certitude. » 
Si tu attaques l'erreur en autrui, c'est toi-même que tu blesseras. Tu ne peux pas connaître ton frère quand tu l'attaques. C'est toujours un étranger qui est attaqué. Tu fais de lui un étranger en le mal percevant, et ainsi tu ne peux pas le connaître. C'est parce que tu as fait de lui un étranger que tu as peur de lui. 
Perçois-le correctement afin de pouvoir le connaître. Il n'y a pas d'étrangers dans la création de Dieu. Pour créer comme Il a créé, tu ne peux créer que ce que tu connais et donc acceptes pour tien. Dieu connaît Ses enfants avec une parfaite certitude. Il les a créés en les connaissant. Il les reconnaît parfaitement. Quand ils ne se reconnaissent pas les uns les autres, ils ne Le reconnaissent pas. 

IV. L'erreur et l'ego 

Les aptitudes que tu possèdes maintenant ne sont que des ombres de ta force réelle. Toutes tes fonctions présentes sont divisées et peuvent être mises en doute et remises en question. 
C'est que tu n'es pas certain de la façon dont tu vas les utiliser et tu es donc incapable de connaissance. Tu es aussi incapable de connaissance parce que tu peux encore percevoir sans amour. La perception n'existait pas avant que la séparation n'introduise des degrés, des aspects et des intervalles. Le pur-esprit n'a pas de niveaux, et tout conflit découle du concept de niveaux. Seuls les Niveaux de la Trinité sont capables d'unité. Les niveaux créés par la séparation ne peuvent qu'être en conflit. C'est qu'ils ne signifient rien les uns pour les autres. 
La conscience, le niveau de la perception, fut la première division introduite dans l'esprit après la séparation, faisant de l'esprit un percepteur plutôt qu'un créateur. La conscience est correctement identifiée comme étant le domaine de l'ego. L'ego est une tentative de l'esprit faux pour te percevoir toi-même tel que tu souhaites être plutôt que tel que tu es. Or tu ne peux te connaître que tel que tu es, parce que c'est tout ce dont tu peux être sûr. Tout le reste peut être mis en question. 

L'ego est l'aspect interrogateur du soi de l'après-séparation, qui a été fait plutôt que créé. Il est capable de poser des questions mais non de percevoir des réponses signifiantes, parce que celles-ci impliqueraient la connaissance et ne peuvent être perçues. 
L'esprit est donc confus, parce que seule l'Unité d'esprit peut être sans confusion. Un esprit séparé ou divisé doit être confus. Il est nécessairement incertain de ce qu'il est. Il doit être en conflit parce qu'il est en désaccord avec lui-même. Cela rend ses aspects étrangers les uns aux autres, et c'est l'essence même de cette condition propice à la peur dans laquelle l'attaque est toujours possible. Tu as tout lieu d'avoir peur tel que tu te perçois toi-même. C'est pourquoi tu ne peux pas échapper de la peur jusqu'à ce que tu te rendes compte que tu ne t'es pas et ne pouvais pas te créer toi-même. Tu ne peux jamais rendre vraies tes mal perceptions, et ta création est au-delà de ta propre erreur. C'est pourquoi il faudra que tu finisses par choisir de guérir la séparation. 
Il ne faut pas confondre la justesse d'esprit avec l'esprit connaissant, parce qu'elle ne peut s'appliquer qu'à la perception juste. 
Tu peux être de l'esprit juste ou de l'esprit faux, et même là il peut y avoir des degrés, ce qui démontre clairement que la connaissance n'y entre pas. Employée correctement, l'expression « justesse d’esprit » sert à désigner la correction de la « fausseté d’esprit », et elle s'applique à l'état d'esprit qui induit la perception exacte. C'est un esprit de miracle parce qu'il guérit la mal perception, ce qui est certes un miracle vu la façon dont tu te perçois toi-même. 
La perception comporte toujours quelque mauvais usage de l'esprit, parce qu'elle amène l'esprit dans des zones d'incertitude. L'esprit est très actif. Quand il choisit d'être séparé, il choisit de percevoir. Jusque-là, sa seule volonté est de connaître. Après, il ne peut que faire des choix ambigus, et la seule voie qui mène hors de l'ambiguïté est la perception claire. L'esprit ne retourne à la fonction qui lui est propre que lorsqu'il a pour volonté de connaître. Cela le met au service du pur-esprit, où la perception est changée. L'esprit choisit de se diviser quand il choisit de faire ses propres niveaux. Mais il ne pourrait pas se séparer entièrement du pur-esprit, parce que c'est du pur-esprit qu'il tire tout son pouvoir de faire ou de créer. Même dans la mal création, l'esprit affirme sa Source, sinon il cesserait d'être tout simplement. 
Cela est impossible, parce que l'esprit appartient au pur-esprit que Dieu a créé et qui est donc éternel. 
L'aptitude à percevoir a rendu le corps possible, parce que tu dois percevoir quelque chose et avec quelque chose. Voilà pourquoi la perception comporte un échange ou une traduction, dont la connaissance n'a pas besoin. La fonction interprétative de la perception, une forme distordue de la création, te permet alors de penser que tu es ton corps, interprétation par laquelle tu tentes d'échapper du conflit que tu as induit. Le pur-esprit, qui connaît, ne saurait se concilier avec cette perte de pouvoir, parce qu'il est incapable de ténèbres. Cela rend le pur-esprit presque inaccessible à l'esprit et entièrement inaccessible au corps. Par la suite, le pur-esprit est perçu comme une menace, parce que la lumière abolit les ténèbres en te montrant simplement qu'elles ne sont pas là. C'est ainsi que la vérité vaincra toujours l'erreur. Cela ne peut pas être un processus actif de correction parce que, comme je l'ai déjà souligné, la connaissance ne fait rien. Elle peut être perçue comme un agresseur, mais elle ne peut pas attaquer. 
Ce que tu perçois comme une attaque de sa part, c'est ta propre vague re-connaissance de ce que tu peux toujours te souvenir de la connaissance, puisqu'elle n'a jamais été détruite. 
Dieu et Ses créations restent en toute sûreté et connaissent donc qu'il n'existe aucune mal création. La vérité ne peut pas s'occuper des erreurs que tu veux, toi. J'étais un homme qui se souvenait du pur-esprit et de sa connaissance. En tant qu'homme, je n'ai pas tenté de contrebalancer l'erreur par la connaissance, mais de corriger l'erreur de bas en haut. J'ai démontré à la fois l'impuissance du corps et la puissance de l'esprit. En unissant ma volonté à Celle de mon Créateur, je me suis naturellement souvenu du pur-esprit et de son but réel. Je ne peux pas unir pour toi ta volonté à Celle de Dieu, mais je peux effacer toutes les mal perceptions de ton esprit si tu me laisses le guider. Seules tes mal perceptions te barrent la route. Sans elles ton choix est certain. Une perception saine induit un choix sain. Je ne peux pas choisir pour toi, mais je peux t'aider à faire toi-même le juste choix. « Il y a beaucoup d'appelés mais peu d’élus » devrait être : « Tous sont appelés mais peu choisissent d'écouter. » Par conséquent, ils ne font pas le juste choix. Les « élus » sont simplement ceux qui font le juste choix plus tôt. Les esprits justes peuvent faire cela maintenant et ils trouveront du repos pour leurs âmes. Dieu te connaît seulement dans la paix, et cela est ta réalité. 

V. Au-delà de la perception 

J'ai dit que les aptitudes que tu possèdes ne sont que des ombres de ta force réelle, et que la perception, dont la nature est de juger, n'a été introduite qu'après la séparation. Personne n'a plus été sûr de rien depuis. J'ai aussi clairement fait comprendre que la résurrection était le moyen permettant le retour à la connaissance, ce qui fut accompli par l'union de ma volonté avec Celle du Père. Nous pouvons maintenant établir une distinction qui clarifiera certaines de nos affirmations subséquentes. Depuis la séparation, les mots « créer » et « faire » ont été confondus. Quand tu fais quelque chose, c'est parce que tu ressens un manque ou un besoin concret. Tout ce qui est fait dans un but concret n'est pas vraiment généralisable. Quand tu fais quelque chose pour combler un manque perçu, tu laisses entendre que tu crois en la séparation. L'ego a inventé dans ce but de nombreux systèmes de pensée ingénieux. Aucun d'entre eux n'est créateur. L'inventivité est un effort gaspillé même sous sa forme la plus ingénieuse. La nature très concrète de l'invention n'est pas digne de la créativité abstraite des créations de Dieu. 
Comme nous l'avons déjà observé, la connaissance ne conduit pas à l'action. La confusion entre ta création réelle et ce que tu as fait de toi-même est si profonde qu'il t'est devenu littéralement impossible de connaître quoi que ce soit. La connaissance est toujours stable, et il est bien évident que tu ne l'es pas. Néanmoins, tu es parfaitement stable tel que Dieu t'a créé. En ce sens, lorsque ta conduite est instable, tu es en désaccord avec l'idée que Dieu a de ta création. Tu peux faire cela si tel est ton choix, mais tu ne voudrais sûrement pas le faire si tu étais dans ton esprit juste. 
La question fondamentale que tu te poses continuellement ne peut pas correctement s'adresser à toi. Tu ne cesses de demander ce que tu es. Cela implique non seulement que tu connais la réponse mais aussi que c'est à toi qu'il appartient de la fournir. 
Or tu ne peux pas te percevoir correctement. Tu n'as pas d'image à percevoir. Le mot « image » est toujours relié à la perception et il ne fait pas partie de la connaissance. Les images sont symboliques, elles représentent quelque chose d'autre. L'idée de « changer ton image » reconnaît le pouvoir de la perception, mais cela implique aussi qu'il n'y a rien de stable à connaître. 
Connaître n'est pas susceptible d'interprétations. Tu peux essayer d’« interpréter » la signification mais cela est toujours sujet à l'erreur parce que cela porte sur la perception de la signification. De telles incongruités sont le résultat de tentatives pour te voir à la fois comme séparé et inséparé. Il est impossible de faire une confusion aussi fondamentale sans accroître encore davantage ta confusion générale. Ton esprit est peut-être devenu très ingénieux mais, comme il arrive toujours lorsque méthode et contenu sont séparés, il est utilisé dans une vaine tentative pour trouver l'issue d'une voie sans issue. L'ingéniosité est totalement divorcée de la connaissance, parce que la connaissance ne requiert pas d'ingéniosité. L'ingéniosité n'est pas la vérité qui te rendra libre, mais tu es libre du besoin d'en user quand tu es désireux d'en lâcher prise. 
La prière est une façon de demander quelque chose. C'est le véhicule des miracles. Mais la seule prière qui ait une signification est la prière pour le pardon, parce que ceux qui ont été pardonnés ont tout. Une fois le pardon accepté, la prière au sens habituel n'a plus aucune signification. La prière pour le pardon, ce n'est rien de plus qu'une requête pour être à même de reconnaître ce que tu as déjà. En choisissant la perception au lieu de la connaissance, tu t'es placé dans une position où tu ne pourrais ressembler à ton Père qu'en percevant miraculeusement. Tu as perdu la connaissance d'être toi-même un miracle de Dieu. La création est ta Source et ta seule fonction réelle. 
L'énoncé : « Dieu créa l'homme à son image et à sa ressemblance » a besoin d'être réinterprété. Par « image », on peut entendre « pensée », et par « ressemblance », « de même qualité ». Dieu a bel et bien créé le pur-esprit dans Sa Propre Pensée et d'une qualité pareille à la Sienne. Il n'y a rien d'autre. La perception, par contre, est impossible sans la croyance en « plus » et « moins ». À chaque niveau elle comporte une sélection. La perception est un processus continuel d'acceptation et de rejet, d'organisation et de réorganisation, de passage et de changement. L'évaluation est une partie essentielle de la perception, parce que les jugements sont nécessaires pour sélectionner. 
Qu'advient-il des perceptions s'il n'y a pas de jugements et rien que parfaite égalité ? La perception devient impossible. La vérité peut seulement être connue. Tout en elle est également vrai et connaître n'importe quelle de ses parties, c'est la connaître tout entière. Seule la perception comporte une conscience partielle. La connaissance transcende les lois qui gouvernent la perception, parce qu'une connaissance partielle est impossible. Elle est une et entière et n'a pas de parties séparées. Toi qui réellement ne fais qu'un avec elle, tu as seulement besoin de te connaître toi-même pour que ta connaissance soit complète. Connaître le miracle de Dieu, c'est connaître Dieu. 
Le pardon est la guérison de la perception de séparation. Une perception correcte de ton frère est nécessaire, parce que les esprits ont choisi de se voir eux-mêmes séparés. Le pur-esprit connaît Dieu complètement. Tel est son pouvoir miraculeux. Le fait que chacun possède ce pouvoir complètement est une condition tout à fait étrangère à la pensée du monde. Le monde croit que si quiconque a tout, il ne reste plus rien. Mais les miracles de Dieu sont aussi totaux que Ses Pensées, parce qu'ils sont Ses Pensées. 
Aussi longtemps que dure la perception, la prière aura une place. Puisque la perception repose sur le manque, ceux qui perçoivent n'ont pas totalement accepté l'Expiation et ne se sont pas totalement donnés à la vérité. La perception est basée sur un état séparé, de sorte que quiconque perçoit a besoin de guérison. C'est la communion, et non la prière, qui est l'état naturel de ceux qui connaissent. Dieu et Son miracle sont inséparables. Qu'elles sont belles, en effet, les Pensées de Dieu qui vivent dans Sa lumière ! Ta valeur est au-delà de la perception parce qu'elle est au-delà du doute. Ne te perçois pas sous des lumières différentes. Connais-toi dans la Seule Lumière où le miracle qui est toi est parfaitement clair. 

VI. Le jugement et le problème de l'autorité 

Nous avons déjà parlé du Jugement dernier, mais pas suffisamment en détail. Après le Jugement dernier, il n'y en aura plus. Le jugement est symbolique parce qu'au-delà de la perception il n'y a pas de jugement. Quand la Bible dit : « Ne jugez point, afin que vous ne soyez point jugés », cela signifie que si tu juges la réalité d'autrui, tu ne pourras pas éviter de juger la tienne. 
C'est le choix de juger plutôt que de connaître qui est la cause qui te fait perdre la paix. Le jugement est le processus sur lequel repose la perception mais non la connaissance. J'ai parlé de cela plus tôt quand j'ai mentionné, concernant le caractère sélectif de la perception, que l'évaluation en était l'évident préalable. 
 
Le jugement comporte toujours un rejet. Il ne souligne jamais uniquement les aspects positifs de ce qui est jugé, que ce soit en toi ou en autrui. Ce qui a été perçu et rejeté, ou jugé et trouvé insuffisant, reste dans ton esprit parce que tu l'as perçu. L'une des illusions dont tu souffres est de croire que ce que tu as jugé et rejeté n'a aucun effet. Cela ne peut pas être vrai à moins de croire aussi que ce que tu as jugé et rejeté n'existe pas. De toute évidence, ce n'est pas ce que tu crois, sinon tu ne l'aurais pas jugé et rejeté. Peu importe en définitive que ton jugement soit juste ou faux. Dans les deux cas tu places ta croyance dans l'irréel. 
Cela est inévitable quel que soit le type de jugement, parce que le jugement implique la croyance que tu peux faire une sélection parmi la réalité. 
Tu n'as aucune idée de l'immense délivrance et de la paix profonde qui viennent d'une rencontre totalement dépourvue de jugement avec toi-même et avec tes frères. Quand tu reconnais ce que tu es et ce que sont tes frères, tu te rends compte que de les juger de quelque façon que ce soit n'a aucune signification. 
En fait, ce qu'ils signifient est perdu pour toi précisément parce que tu les juges. Toute incertitude vient du fait que tu te crois contraint de juger. Tu n'as pas besoin du jugement pour organiser ta vie, et tu n'en as certainement pas besoin pour t'organiser toi-même. En présence de la connaissance, tout jugement est automatiquement suspendu, et c'est ce processus qui permet à la re-connaissance de remplacer la perception. 
Tu as très peur de tout ce que tu as perçu mais as refusé d'accepter. Tu crois que, parce que tu as refusé de l'accepter, tu en as perdu le contrôle. C'est pourquoi tu le vois dans tes cauchemars ou sous d'agréables déguisements dans ce qui semble être tes rêves plus heureux. Rien de ce que tu as refusé d'accepter ne peut être amené à la conscience. Ce n'est pas dangereux en soi mais tu en as fait quelque chose qui te paraît dangereux. 
Quand tu es fatigué, c'est parce que tu t'es jugé capable d'être fatigué. Quand tu ris de quelqu'un, c'est parce que tu l'as jugé indigne. Quand tu ris de toi-même, il faut que tu ries aussi des autres, ne serait-ce que parce que tu ne peux pas supporter l'idée d'être plus indigne qu'ils le sont. Tout cela te fatigue parce que c'est essentiellement décourageant. Tu n'es pas réellement capable d'être fatigué, mais tu es parfaitement capable de te lasser. L'effort qu'exige le jugement incessant est pratiquement intolérable. Il est curieux qu'une aptitude aussi débilitante soit tellement chérie. Or si tu souhaites être l'auteur de la réalité, tu persisteras à t'accrocher au jugement. Tu considéreras aussi le jugement avec frayeur, croyant qu'un jour il sera utilisé contre toi. Cette croyance ne peut exister que dans la mesure où tu crois à l'efficacité du jugement comme arme de défense pour ta propre autorité. 
Dieu n'offre que miséricorde. Tes paroles ne devraient refléter que la miséricorde, car c'est ce que tu as reçu et c'est ce que tu devrais donner. La justice est un expédient temporaire, ou une tentative pour t'enseigner la signification de la miséricorde. Elle juge uniquement parce que tu es capable d'injustice. 
J'ai parlé de symptômes différents, et à ce niveau les variations sont presque infinies. Toutefois, il y a une seule cause pour elles toutes : le problème de l'autorité. C'est «la racine de tous les maux ». Chaque symptôme que fait l'ego comporte une contradiction interne, parce que l'esprit est divisé entre l'ego et le Saint-Esprit, si bien que tout ce que fait l'ego est incomplet et contradictoire. Cette position intenable est le résultat du problème de l'autorité, qui, parce qu'il accepte comme prémisse la seule pensée inconcevable, ne peut produire que des idées qui sont inconcevables. 
Le problème de l'autorité est en fait une question de titre d'auteur. Quand tu as un problème avec l'autorité, c'est toujours parce que tu crois que tu es l'auteur de toi-même et que tu projettes sur les autres ton propre délire. Alors tu perçois la situation comme si les autres se battaient littéralement avec toi pour être ton auteur. C'est l'erreur fondamentale que font tous ceux qui croient avoir usurpé le pouvoir de Dieu. Cette croyance leur fait très peur mais Dieu n'en est guère troublé. Il a toutefois très hâte de la défaire, non pour punir Ses enfants mais seulement parce qu'il connaît qu'elle les rend malheureux. Aux créations de Dieu est donné leur véritable titre d'Auteur, mais tu préfères être anonyme lorsque tu choisis de te séparer de ton Auteur. 
Étant incertain de ton véritable titre d'Auteur, tu crois que ta création était anonyme. Cela te laisse dans une position où il semble signifiant de croire que tu t'es créé toi-même. Cette dispute pour le titre d'auteur a laissé une telle incertitude dans ton esprit qu'il pourrait même douter que tu existes réellement. 
Seuls ceux qui remettent tout souhait de rejeter peuvent connaître qu'il est impossible qu'eux-mêmes soient rejetés. Tu n'as pas usurpé le pouvoir de Dieu, mais tu l'as perdu. Heureusement, perdre une chose ne signifie pas qu'elle ait disparu. Cela signifie simplement que tu ne te rappelles pas où elle est. Son existence ne dépend pas de ton aptitude à l'identifier ou même à la situer. Il est possible de regarder la réalité sans porter de jugement, en connaissant simplement qu'elle est là. 
La paix est l'héritage naturel du pur-esprit. Chacun est libre de refuser d'accepter son héritage, mais il n'est pas libre d'établir quel est son héritage. Le problème sur lequel chacun doit se décider, c'est la question fondamentale du titre d'auteur. Toute peur provient finalement, et parfois par des chemins très tortueux, du déni du titre d'Auteur. L'offense n'est jamais faite à Dieu, mais seulement à ceux qui Le nient. Nier Son titre d'Auteur, c'est te nier à toi-même la raison de ta paix, si bien que tu ne te vois toi-même que par segments. Cette étrange perception, c'est le problème de l'autorité. 
Il n'en est pas un qui ne se sente emprisonné d'une façon ou d'une autre. Si cela est le résultat de sa propre libre volonté, il doit considérer sa volonté comme n'étant pas libre, sinon la circularité du raisonnement dans cette position serait très apparente. Une volonté libre doit conduire à la liberté. Le jugement emprisonne toujours parce qu'il sépare des segments de la réalité à l'échelle instable des souhaits. Les souhaits ne sont pas des faits. Souhaiter, cela implique que vouloir ne suffit pas. Or pas un dans son juste esprit ne croit que ce qu'il souhaite est aussi réel que ce qu'il veut. Au lieu de : « Cherchez premièrement Son Royaume », dis : « Voulez premièrement Son Royaume », et tu auras dit : « Je connais ce que je suis et j'accepte mon propre héritage. » 

VII Création versus image de soi 

Chaque système de pensée doit avoir un point de départ. Il commence soit par un faire, soit par un créer, différence dont nous avons déjà parlé. Leur ressemblance réside dans leur pouvoir en tant que fondements. Leur différence réside dans ce qui repose sur eux. Les deux sont des pierres angulaires pour les systèmes de croyance sur lesquels chacun règle sa vie. C'est une erreur de croire qu'un système de pensée fondé sur le mensonge est faible. Rien de ce qui est fait par un enfant de Dieu n'est sans pouvoir. Il est essentiel que tu t'en rendes compte, sinon tu seras incapable d'échapper de la prison que tu as faite. 
 
Tu ne peux pas résoudre le problème de l'autorité en dépréciant le pouvoir de ton esprit. En faisant cela tu te trompes toi-même, et cela te blessera parce que tu comprends réellement la force de ton esprit. Tu te rends compte aussi que tu ne peux pas l'affaiblir, pas plus que tu ne peux affaiblir Dieu. Le « diable » est un concept effrayant parce qu'il semble être extrêmement puissant et extrêmement actif. Il est perçu comme une force en lutte avec Dieu, se battant contre Lui pour la possession de Ses créations. Le diable trompe par des mensonges et bâtit des royaumes où tout est en opposition directe avec Dieu. Pourtant il attire les hommes plutôt que de les rebuter, et ceux-ci sont désireux de lui « vendre » leur âme en échange de dons qui n'ont aucune valeur réelle. Cela n'a absolument aucun sens. 
Nous avons déjà parlé de la chute, ou la séparation, mais il faut comprendre clairement ce que cela signifie. La séparation est un système de pensée assez réel dans le temps, mais point dans l'éternité. Toutes les croyances sont réelles pour le croyant. Le fruit d'un seul arbre était « défendu » dans le jardin symbolique. Mais Dieu n'aurait pas pu le défendre, sinon le fruit n'aurait pas pu être mangé. Si Dieu connaît Ses enfants, et je t'assure qu'il les connaît, les aurait-Il mis dans une position où leur propre destruction était possible ? « L'arbre défendu » était appelé « l'arbre de la connaissance ». Or Dieu a créé la connaissance et l'a donnée librement à Ses créations. Ce symbolisme a reçu plusieurs interprétations, mais tu peux être sûr qu'est dans l'erreur toute interprétation qui considère Dieu ou Ses créations capables de détruire Leur Propre but. 
Manger le fruit de l'arbre de la connaissance est un symbole exprimant l'usurpation de l'aptitude à s'auto-créer. C'est le seul sens dans lequel Dieu et Ses créations ne sont pas cocréateurs. La croyance qu'ils le sont est contenue implicitement dans le « concept de soi », ou la tendance du soi à se faire une image de lui-même. Les images sont perçues, et non connues. La connaissance ne peut pas tromper mais la perception, si. Tu peux te percevoir comme te créant toi-même mais tu ne peux pas faire plus que le croire. Tu ne peux pas faire que ce soit vrai. Et, comme je l'ai dit plus tôt, quand tu percevras enfin correctement tu ne pourras que te réjouir de ne pas pouvoir le faire. D'ici là, toutefois, la croyance que tu le peux est la première pierre de ton système de pensée, et toutes tes défenses sont utilisées pour attaquer les idées qui pourraient la porter à la lumière. Tu crois encore que tu es une image que tu as faite toi-même. Ton esprit et le Saint-Esprit sont divisés sur ce point, et il n'y a pas de solution tant que tu crois la seule chose qui soit littéralement inconcevable. C'est pourquoi tu ne peux pas créer et tu es rempli de peur au sujet de ce que tu fais. 
L'esprit peut rendre la croyance en la séparation très réelle et très apeurant, et c'est cette croyance qui est le « diable ». Elle est puissante, active, destructrice et nettement en opposition avec Dieu, parce qu'elle nie littéralement Sa Paternité. Considère ta vie et vois ce que le diable a fait. Mais rends-toi compte que ce faire va sûrement se dissoudre à la lumière de la vérité, parce que son fondement est un mensonge. Ta création par Dieu est le seul Fondement qui ne peut être ébranlé, parce que la lumière est en lui. Ton point de départ est la vérité, et tu dois retourner à ton Commencement. Bien des choses ont été vues depuis, mais rien ne s'est réellement passé. Ton Soi est encore en paix, bien que ton esprit soit en conflit. Tu n’es pas encore remonté assez loin et c'est pourquoi tu t'apeures à ce point. À mesure que tu t'approches du Commencement, tu sens sur toi la peur de la destruction de ton système de pensée comme si c'était la peur de la mort. De mort, il n'y en a pas, mais il y a croyance en la mort. 
Le sarment qui ne porte pas de fruit sera coupé et séchera. 
Réjouis-toi ! La lumière luira du véritable Fondement de la vie et ton propre système de pensée se trouvera corrigé. Il ne peut pas tenir autrement. Toi qui as peur du salut, tu choisis la mort. 
La vie et la mort, la lumière et les ténèbres, la connaissance et la perception, sont inconciliables. Croire qu'ils peuvent être réconciliés, c'est croire que Dieu et Son Fils ne peuvent pas l'être. Seule l'unité de la connaissance est libre de conflit. Ton Royaume n'est pas de ce monde parce qu'il t'a été donné d'au-delà de ce monde. 
Il n'y a que dans ce monde où l'idée d'un problème de l'autorité soit signifiante. Ce monde, ce n'est pas par la mort qu'on le quitte mais par la vérité, et la vérité peut être connue de tous ceux pour qui le Royaume a été créé, et qu'il attend.

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