Chapitres

jeudi 21 novembre 2024

Chapitre 17 - Le pardon et la relation sainte


 I. Porter le fantasme à la vérité

La trahison du Fils de L’Absolu réside uniquement dans les illusions, et tous ses « erreurs » ne sont que ses propres imaginations.

Sa réalité est à jamais sans erreur. Il n'a pas besoin d'être pardonné mais réveillé. Dans ses rêves il s'est trahi lui-même, il a trahi ses frères et trahi L’Absolu. Or ce qui est fait en rêve n'a pas réellement été fait. 

Tout simplement, ton manque de foi dans le pouvoir qui guérit toute douleur surgit de ton souhait de conserver certains aspects de la réalité pour les fantasmes. 

Sois désireux, donc, de donner tout ce que tu as gardé en dehors de la vérité à Celui Qui connaît la vérité et en Qui tout est porté à la vérité. Le salut, qui mène hors de la séparation, est complet ou n'est pas du tout. Ne te préoccupe de rien, sauf de ton désir que cela s'accomplisse. Lui l'accomplira, pas toi. 

Mais n'oublie pas ceci : lorsque tu es troublé et perds la paix de l'esprit parce qu'un autre essaie de résoudre ses problèmes par le fantasme, c'est que tu refuses de te pardonner cette même tentative. Tu le retiens et tu te retiens toi-même loin de la vérité et du salut. En lui pardonnant, tu rends à la vérité ce que vous aviez tous deux nié. Et tu verras le pardon où tu l'as donné.

 

II Le monde pardonné

Peux-tu imaginer comme ils seront beaux à tes yeux ceux à qui tu pardonnes ? Tu n'as jamais rien vu d'aussi beau dans aucun fantasme. Rien de ce que tu vois ici, endormi ou éveillé, ne se rapproche d'une telle beauté. Et il n'est rien que tu estimeras autant, ni qui te sera aussi cher. Rien dont tu te souviennes et qui a fait chanter ton cœur de joie ne t'a jamais apporté même une parcelle du bonheur que cette vue t'apportera. Car tu verras l’Engendré de L’Absolu. Tu contempleras la beauté que le Saint-Esprit aime à regarder, et pour laquelle Il remercie l’Engendreur. Il a été créé afin de la voir pour toi, jusqu'à ce que tu aies appris à la voir par toi-même. Et tout Son enseignement conduit à la voir et à rendre grâce avec Lui.

Cette beauté n'est pas un fantasme. C'est le monde réel, luisant, propre et neuf, où tout étincelle sous le plein soleil. Là, rien n'est caché, car tout a été pardonné et il n'y a pas de fantasmes pour cacher la vérité. 

Or ce que tu vois n'est que ce que tu as fait, revêtu de la bénédiction de ton pardon. Et avec cette ultime bénédiction du Fils de L’Absolu sur lui-même, la perception réelle, née du nouveau point de vue qu'il a appris, a rempli son but.

Le monde réel s'atteint simplement par le pardon complet de l'ancien, le monde que tu vois sans pardon. Le grand Transformateur de la perception fera avec toi l'examen minutieux de l'esprit qui a fait ce monde, et te découvrira les raisons apparentes pour lesquelles il a été fait. À la lumière de la raison réelle qu'il apporte, quand tu Le suis, Il te montrera qu'il n'y a pas de raison du tout ici. Chaque tache que Sa raison touche prend vie et vibre de beauté, et ce qui semblait laid dans les ténèbres de ton manque de raison est soudain délivré à la beauté. 

Tu verras surgir toute cette beauté pour bénir ta vue quand tu regarderas le monde avec des yeux qui pardonnent. Car le pardon transforme littéralement la vision et te fait voir le monde réel qui s'étire tranquillement et doucement par-delà le chaos, en enlevant toutes les illusions qui avaient distordu ta perception et l'avaient fixée sur le passé. La plus petite feuille devient une chose merveilleuse et le moindre brin d'herbe, un signe de la perfection de L’Absolu.

III. Les ombres du passé

Pardonner, c'est simplement te rappeler les pensées aimantes que tu as données dans le passé et celles qui t'ont été données. Tout le reste doit être oublié. Le pardon est une mémoire sélective, non basée sur ta sélection. 

Comment le Saint-Esprit peut-Il apporter Son interprétation du corps comme moyen de communication dans des relations dont le seul but est la séparation d'avec la réalité ? Ce qu'est le pardon Lui permet de le faire. Si tout a été oublié, sauf les pensées aimantes, ce qui reste est éternel. . Il n'y a plus de conflit entre le passé et maintenant. Cette continuité étend le présent en augmentant sa réalité et sa valeur dans la perception que tu en as.

Voilà pourquoi la Correction est centrée sur le passé, qui est la source de la séparation, et là où elle doit être défaite. Car la séparation doit être corrigée là même où elle a été faite.

L'ego cherche à « résoudre » ses problèmes, non pas à leur source, mais là où ils n'ont pas été faits. Ainsi il cherche à garantir qu'il n'y aura pas de solution. 

Il t'appartient toujours de choisir de te joindre à la vérité ou à l'illusion. Mais souviens-toi que choisir l'une, c'est lâcher prise de l'autre. Celle que tu choisis, tu la revêts de beauté et de réalité, parce que le choix dépend de celle que tu estimes plus. 

Laisse ma relation avec toi être réelle pour toi, et laisse-moi apporter la réalité dans ta perception de tes frères. Ils n'ont pas été créés pour te permettre de te blesser toi-même par eux. Ils ont été créés pour créer avec toi.

Laisse-moi entrer au Nom de L’Absolu et t'apporter la paix, afin que tu m'offres la paix.

 IV. Les deux tableaux

L’Absolu a établi Sa relation avec toi pour te rendre heureux, et rien de ce que tu fais qui ne partage Son but ne peut être réel.  Chaque relation particulière que tu as formée est un substitut à la Volonté de L’Absolu, qui glorifie la tienne plutôt que la Sienne à cause de l'illusion qu'elles sont différentes.

Chaque relation particulière que tu as formée vise, comme but fondamental, à t'occuper l'esprit si complètement que tu n'entendes pas l'appel de la vérité.

Et la vérité, c'est que le Saint-Esprit est en étroite relation avec toi, parce qu'en Lui t'est rendue ta relation avec L’Absolu. La relation avec Lui n'a jamais été rompue, parce que le Saint-Esprit n'a été séparé de personne depuis la séparation. Par Lui toutes tes relations saintes ont été soigneusement préservées, afin qu'elles remplissent le but de L’Absolu pour toi.

Tu as bien moins de mal maintenant à te rendre compte que le système de pensée que la relation particulière protège n'est qu'un système délirant. Tu reconnais, au moins dans les grandes lignes, que l'ego est non sain. 

La relation particulière a le cadre le plus imposant et le plus trompeur de toutes les défenses que l'ego utilise. Son système de pensée est offert ici, entouré d'un cadre si lourd et si élaboré que le tableau est presque oblitéré par son imposante structure.

Dans le cadre sont tissées toutes sortes d'illusions d'amour, fantasques et fragmentées, serties de rêves de sacrifice et d'agrandissement de soi, où s'entrelacent des fils dorés de destruction de soi. 

La puissance du Ciel, l'Amour de L’Absolu, les larmes du Christ et la joie de Son éternel Pur-Esprit sont rassemblés pour te défendre contre ta propre attaque. 

L'instant saint est une miniature du Ciel, à toi envoyée du Ciel.

L'instant saint est une miniature de l'éternité. C'est un tableau de l'intemporel, inséré dans un cadre de temps. 

Le tableau de lumière, d'une manière on ne peut plus claire et contrastante, est transformé en ce qui se trouve au-delà du tableau. En regardant cela, tu te rends compte que ce n'est pas un tableau mais une réalité. Ce n'est pas la représentation figurée d'un système de pensée, mais la Pensée même. 

Lorsque L’Absolu S'élève à Sa juste place et toi à la tienne, tu fais à nouveau l'expérience de la signification de la relation et tu connais qu'elle est vraie. Élevons-nous ensemble en paix vers l’Engendreur, en L'élevant dans nos esprits. Nous gagnerons tout en Lui donnant la puissance et la gloire, ne gardant plus aucune illusion sur l'endroit où elles sont. Elles sont en nous, par Son élévation.  

V. La relation guérie

La relation sainte est l'expression de l'instant saint en vivant dans ce monde. L'instant saint n'échoue jamais. L'expérience en est toujours ressentie. La relation sainte est un accomplissement phénoménal de l'enseignement. 

Voici le temps de la foi. Tu as laissé ce but être fixé pour toi.

C'était un acte de foi. N'abandonne pas la foi, maintenant que les récompenses de la foi sont introduites. Aie foi en ton frère durant cette période qui n'est difficile qu'en apparence. Le but est fixé. Et ta relation a pour but la santé d'esprit. 

Aie foi en Celui Qui t'a répondu. Il a entendu.

N'a-t-Il pas été très explicite dans Sa réponse ? Tu n'es pas maintenant entièrement non sain.

Peux-tu nier qu'il t'a donné une réponse très explicite ? Il demande maintenant que tu aies la foi un peu plus longtemps, même dans la plus grande perplexité. Car cela passera, et tu verras émerger la justification de ta foi, qui t'apportera une éclatante conviction. Ne L'abandonne pas maintenant, et n'abandonne pas ton frère. Cette relation est née à nouveau comme sainte.

Accepte avec joie ce que tu ne comprends pas et laisse cela t'être expliqué quand tu perçois son but agir en elle pour la rendre sainte. 

Par toute la Filialité, joyeux écho de ton choix, s'entend le chant de liberté. Tu t'es joint à beaucoup dans l'instant saint, et beaucoup se sont joints à toi. Ne pense pas que ton choix te laissera inconsolé, car L’Absolu Lui-même a béni ta sainte relation. Joins-toi à Sa bénédiction, et ne lui retiens pas la tienne. Car tout ce dont elle a besoin maintenant, c'est ta bénédiction, afin que tu puisses voir qu'en elle repose le salut. Ne condamne pas le salut, car il est venu à toi. Accueillez-le ensemble, car il est venu te joindre à ton frère en une relation où toute la Filialité est bénie ensemble.

Rendre grâce à ton frère, c'est apprécier l'instant saint et permettre ainsi que ses résultats soient acceptés et partagés. Attaquer ton frère, ce n'est pas perdre l'instant, mais c'est rendre ses effets inopérants.

Si le Ciel était à l'extérieur de toi, tu ne pourrais pas partager sa joie. Or parce qu'il est au-dedans, la joie aussi est à toi. Vous êtes unis dans un même but, mais vous êtes encore séparés et divisés sur les moyens. Or le but est fixé, ferme et inaltérable, et les moyens finiront certes par se mettre en place parce que le but est sûr. Et vous partagerez la joie de la Filialité qu'il en soit ainsi.

VI. Fixer le but

La mise en application du but du Saint-Esprit est extrêmement simple, mais elle est sans équivoque.  Ce qui est simple est simplement ce qui se comprend facilement, et pour cela il est évident que ce doit être clair. 

En toute situation où tu te sens incertain, la première chose à considérer est celle-ci, tout simplement : « Qu'est-ce que je veux qu'il en sorte ? À quoi cela sert-il ? » La clarification du but a sa place au commencement, car c'est cela qui déterminera le résultat. Dans la procédure de l'ego, c'est inversé. La situation devient le déterminant du résultat, qui peut être n'importe quoi. La raison de cette approche désorganisée est évidente. L'ego ne sait pas ce qu'il veut qu'il sorte de la situation. Il est conscient de ce qu'il ne veut pas, mais seulement de cela. Il n'a pas du tout de but positif.

Sans un but positif, clair et net et fixé dès le départ, la situation semble simplement arriver, et elle n'a aucun sens jusqu'à ce qu'elle soit déjà passée. 

L'avantage de décider à l'avance ce que tu veux qu'il arrive, c'est simplement qu'alors tu perçois la situation comme un moyen de faire que cela arrive. Par conséquent tu fais tous tes efforts pour passer sur ce qui interfère avec l'accomplissement de ton objectif, et tu te concentres sur tout ce qui t'aide à l'atteindre. Il est à noter que cette méthode t'a rapproché du tri que fait le Saint-Esprit du vrai et du faux. Le vrai devient ce qui peut être utilisé pour atteindre le but. ituation a maintenant une signification, mais seulement parce que le but l'a rendue signifiante.

Le but de vérité a d'autres avantages pratiques. Si la situation est utilisée pour la vérité et la santé d'esprit, son résultat doit être la paix. Et cela tout à fait indépendamment de ce qu'est le résultat. Si la paix est la condition de la vérité et de la santé d'esprit, et qu'elle ne peut être sans elles, elles doivent être là où est la paix. La vérité vient d'elle-même. Si tu fais l'expérience de la paix, c'est que la vérité est venue à toi, et tu verras le résultat véritablement, car la tromperie ne saurait prévaloir contre toi.

Le but de vérité requiert la foi. La foi est implicite dans l'acceptation du but du Saint-Esprit, et cette foi inclut tout. Là où le but de vérité est fixé, là doit être la foi.  

VII. L'appel à la foi

 Le problème était le manque de foi, et c'est ce que tu démontres quand tu l'éloignes de sa source et le places ailleurs.  Éloigner le problème et le mettre ailleurs, c'est le garder, car tu t'éloignes de lui et le rends insoluble.

Il n'est pas de problème, en n'importe quelle situation, que la foi ne sache résoudre. Or la foi doit être là où quelque chose a été fait, et où tu vois que c'est fait. Une situation est une relation, étant la jonction de pensées. Si des problèmes sont perçus, c'est parce que les pensées sont jugées comme étant en conflit. Mais si le but est la vérité, cela est impossible.  Si tu manques de foi, demande qu'elle soit rendue où elle fut perdue, et ne cherche pas à en être dédommagé ailleurs comme si tu en avais été injustement privé.

Ta foi doit grandir pour atteindre le but qui a été fixé. La réalité du but appellera cela, car tu verras que la paix et la foi ne viendront pas séparément. Si tu manques de foi en ce que chacun remplira son rôle, et le remplira parfaitement, dans toute situation vouée d'avance à la vérité, c'est que ton dévouement est divisé. Ainsi tu n'as pas eu foi en ton frère et tu utilises ton absence de foi contre lui. Aucune relation n'est sainte à moins que sa sainteté ne l'accompagne partout. Comme la sainteté et la foi vont de pair, la foi aussi doit l'accompagner partout. La réalité du but appellera et accomplira chaque miracle nécessaire à sa réalisation. Il n'est rien de trop petit ni de trop énorme, de trop faible ni de trop irrésistible, qui ne soit doucement tourné à son service et vers son but. L'univers le servira avec joie, comme il sert l'univers. Mais n'interfère pas.

Tu penses que tu reproches à ton frère ce qu'il t'a fait. Mais ce dont tu le blâmes en réalité, c'est ce que toi tu lui as fait. 

Entre dans chaque situation avec la foi que tu donnes à ton frère, sinon c'est à ta propre relation que tu es infidèle. Ta foi appellera les autres à partager ton but, comme ce même but a appelé la foi en toi. La vérité appelle la foi, et la foi fait de la place pour la vérité. 

VIII. Les conditions de la paix

Laisse la vérité être ce qu'elle est. N'y fais pas intrusion, ne l'attaque pas, n'interromps pas sa venue. Laisse-la embrasser chaque situation et t'apporter la paix. Pas même la foi ne t'est demandée, car la vérité ne demande rien. Laisse-la entrer et elle appellera et t'assurera la foi dont tu as besoin pour la paix. Mais ne t'élève pas contre elle, car elle ne peut venir si tu t'y opposes.

 Et alors le pouvoir du but du Saint-Esprit est libre d'être utilisé à la place. Ce pouvoir transforme instantanément toutes les situations en un seul moyen, sûr et continu, d'établir Son but et d'en démontrer la réalité. Ce qui a été démontré appelait la foi, et la foi lui a été donnée. Maintenant cela devient un fait, auquel il n'est plus possible de retenir la foi. L'effort de refuser la foi à la vérité est énorme, et bien plus grand que tu ne l'imagines. Mais de répondre à la vérité par la foi n'entraîne pas du tout d'effort.

Lorsque tu as accepté la vérité pour but de ta relation, tu es devenu un donneur de paix aussi sûrement que ton Père t'a donné la paix.